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Le tourisme, oublié de la présidentielle

Les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration interpellent mardi les candidats à la présidentielle, craignant d'être les oubliés de la campagne en dépit de leur importance "majeure" dans l'économie française.

"Dans l'ensemble des discours des candidats, le mot tourisme n'est jamais prononcé. Notre activité passe à travers tous les programmes", regrette Roland Héguy, président de la principale organisation du secteur, l'Umih.

Ce secteur, qui a souffert d'une désaffaction après les attentats de 2015 en France, "est un formidable levier de croissance, capable de créer de l'emploi durable et non délocalisable", rappelle-t-il à l'AFP.

Le tourisme représente 7,4% du PIB national, compte 2 millions de salariés et 350.000 entreprises.

"C'est un secteur dynamique qui crée de la richesse et de l'emploi. Quel autre secteur offre des perspectives de carrière aux jeunes? Quel autre secteur participe autant au maillage territorial et maintient le lien social?", s'interrogent l'Umih et le GNC (Groupement national des chaînes) dans un communiqué.

Selon M. Héguy, "il faut vraiment qu'il y ait un investissement de l'Etat ambitieux, à la hauteur de la contribution des professionnels".

Les professionnels "demandent 100 millions d'euros par an à l'Etat, pour faire de la promotion de la destination France et en face, pour avoir une vraie dynamique, tous les acteurs du tourisme vont organiser un fonds d'intervention qui pourra être alimenté en partie par une contribution partagée de tous les acteurs du tourisme, qui participeront ainsi à l'effort de financement des actions de promotion".

Le tourisme "peut permettre à la France de gagner 1 point de PIB, c'est-à-dire 21 milliards d'euros de recettes supplémentaires, à condition de se doter des moyens et des outils nécessaires. Le tourisme doit devenir une priorité nationale pour contribuer à doper la croissance et l'emploi", martèle M. Héguy.

L'Umih et le GNC listent sept priorités, en particulier valoriser l'apprentissage, simplifier les aspects administratifs et "sécuriser" le cadre fiscal national et local.

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