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La Bourse de Paris toujours lestée par les tensions espagnoles

La Bourse de Paris creusait ses pertes (-0,58%) jeudi dans le sillage d'une ouverture en repli de Wall Street, l'escalade des tensions en Espagne ainsi qu'une flopée de résultats d'entreprises plaçant les investisseurs sur leurs gardes.

A 15H45 (13H45 GMT), l'indice CAC 40 perdait 31,20 points, à 5.352,61 points, dans un volume d'échanges de 1,9 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,42%.

La cote parisienne, après une ouverture en léger repli, a peu à peu creusé ses pertes.

"Ce matin, la tendance négative est à mettre sur le compte de plusieurs éléments", au premier rang desquels l'impasse politique en Espagne, ont souligné dans une note les experts de Mirabaud Securities Genève.

"Le président indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, n'ayant toujours pas répondu aux exigences +de retour à la légalité+ de Madrid, le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, a convoqué un conseil des ministres extraordinaire samedi pour décider quelles mesures doivent être prises dans le cadre d'une suspension d'autonomie de la Catalogne", ont-ils expliqué.

Autre sujet de préoccupation, selon eux: la Chine. Alors que se déroule actuellement le congrès quinquennal du Parti communiste chinois, le pays a vu sa croissance légèrement ralentir au troisième trimestre (+6,8%), même si elle demeure robuste.

Par ailleurs, le marché gardait un oeil sur le sommet européen qui se tient ce jeudi à Bruxelles, au cours duquel la Première ministre britannique, Theresa May, veut convaincre les 27 d'avancer sur leurs relations post-Brexit.

Sur le front des indicateurs, aux Etats-Unis les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont repliées plus fortement que prévu tandis que l'activité dans la région de Philadelphie a progressé en octobre.

- Renault pénalisé -

Mais outre-Atlantique, c'est surtout l'entretien prévu ce jeudi entre l'actuelle présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, et le président américain, Donald Trump, qui devrait focaliser l'attention.

Enfin, les opérateurs de marchés avaient de nombreuses publications d'entreprises à analyser.

Pernod Ricard s'appréciait de 3,19% à 126,10 euros après avoir publié un chiffre d'affaires en progression de 2% au premier trimestre de son exercice décalé 2017-18, freiné par un effet de change négatif.

Carrefour progressait de 2,77% à 17,60 euros, profitant d'un chiffre d'affaires en hausse de 0,4%, au troisième trimestre, caractérisé par un repli de la France mais un dynamisme de l'Europe et de l'Amérique latine.

Publicis accusait en revanche le coup (-6,98% à 57,85 euros), pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires en recul de 2,2% pour le troisième trimestre, après d'importants effets de change.

Renault pâtissait (-2,14% à 84,50 euros) de l'annonce par le constructeur automobile japonais Nissan, son allié, de la suspension de la production de ses véhicules destinés au marché nippon dans toutes ses usines au Japon, après avoir constaté la persistance de mauvaises pratiques de certification des véhicules neufs.

  1. CAC 40 (Euronext)

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