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Les conducteurs et agents de bus et tramways de Nantes ayant exercé lundi leur droit de retrait à la suite de plusieurs agressions, provoquant la paralysie du réseau, reprendront le travail mardi, a-t-on appris de source syndicale.
Alors que le service a été coupé aujourd'hui sur l'ensemble des lignes du réseau de la régie des transports nantais (TAN), une délégation de représentants syndicaux et de salariés a été reçue dans l'après-midi à Nantes Métropole.
"On pense avoir provoqué une prise de conscience", a déclaré à l'AFP Gabriel Magner, délégué CFDT, qui a indiqué que ce mouvement "spontané" prendrait fin dès mardi en attendant une "réunion croisée avant la rentrée avec les différents acteurs des transports et de la sécurité".
Les agents de la TAN avaient décidé d'une journée blanche ce lundi suite à deux agressions vendredi et samedi, l'un dans un bus et l'autre dans le tramway. L'un des agents, violenté lors d'un contrôle, a dû subir des points de suture.
"Depuis le début de la période estivale, on a dénombré plus de dix agressions", regrette Gabriel Magner. "Il y a une escalade de la violence et sur la Place du Commerce (centre-ville), d'où partent de nombreux bus, le trafic de drogue opère aux yeux de tous."
"Les agressions du week-end ont été la goutte d'eau. Nantes n'est plus une petite ville de province, c'est désormais une métropole. Il faut moderniser notre façon de travailler et davantage de moyens humains pour assurer la sécurité dans les transports", affirme le délégué syndical.
"Il nous faut des agents de sécurité dans nos véhicules comme ce que fait la RATP à Paris. Il faut assurer une présence dans nos bus, rassurer nos agents et clients", a-t-il ajouté.
