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Pollution de l'air: Paris annonce la création d'un "observatoire mondial des villes"

La maire PS de Paris Anne Hidalgo et le président LR de la Métropole du Grand Paris (MGP) Patrick Ollier ont annoncé lundi la création d'un "Observatoire mondial des villes" chargé de diffuser les "solutions innovantes" de lutte contre le "fléau" de la pollution de l'air.

Cet observatoire baptisé GUAPO (Global Urban Air Pollution Observatory) pourrait être opérationnel d'ici la fin de l'année, ont affirmé les deux élus devant la presse, à l'issue de la conférence internationale "Cities for Air" organisée par la mairie de Paris et la MGP.

L'Organisation mondiale de la santé est associée à cette initiative qualifiée de "contribution énorme à la cause de la santé publique", a indiqué Maria Neira, directrice de la Santé publique et de l'Environnement de l'OMS, qui venait de rappeler que la pollution de l'air tuait sept millions de personnes par an dans le monde.

Cet observatoire aura pour mission de partager les connaissances sur la pollution de l'air et ses effets, d'identifier les progrès obtenus par les métropoles participantes et de partager les bonnes pratiques.

L'adhésion au GUAPO sera proposée aux villes dans les semaines qui viennent notamment par le biais des réseaux de villes comme le C40 (Cities Climate Leadership Group) qui lutte contre le dérèglement climatique, dont Mme Hidalgo brigue la présidence.

En ouvrant la journée de débats devant des représentants de villes comme Athènes, Tokyo, Pékin, Montréal, Varsovie, Londres, Bruxelles et Lubljana, Mme Hidalgo avait rappelé que la pollution de l'air tuait 48.000 personnes par an en France, "environ 2.500 à Paris et 6.600 pour la métropole du grand Paris".

Il est "absolument temps d'agir. Il y a une urgence écologique, un impératif de santé publique", a-t-elle lancé.

Elle a également indiqué que Paris avait officiellement déposé un recours devant la Cour de Justice Européenne avec l'objectif de faire annuler une récente décision de la Commission européenne d'augmenter les seuils autorisés d'émissions diesel, qu'elle qualifie de "permis de polluer".

D'autres villes européennes déposeront le même recours d'ici au 20 juillet alors que quelque 4.600 personnes s'y associent à titre individuel par le biais du site actioncivile.com, selon la Ville.

Elle a rappelé également les décisions, controversées, de l'interdiction dans la capitale au 1er juillet des véhicules les plus polluants et la fermeture aux voitures à la rentrée des voies sur berges rive droite.

La majorité de droite de la MGP a adopté vendredi un voeu, à l'initiative des Républicains, pour demander un moratoire sur le projet voies sur berges.

La métropole a voté un voeu sur l'élargissement des "études aux départements limitrophes", a tenu à préciser lundi M. Ollier, "il faut être constructif par rapport au défi qu'il faut relever, celui de la santé publique. Il faut mettre en place la pédagogie nécessaire pour rassurer ceux qui sont inquiets", a-t-il ajouté.

Le groupe Les Républicains du Conseil de Paris s'est d'ailleurs saisi de l'annonce de la création de cet observatoire mondial pour demander une "campagne de mesures" sur la pollution et les nuisances "avant, pendant et après" la réalisation du projet voies sur berges.

Le président de la MGP a par ailleurs annoncé une aide métropolitaine aux artisans voulant remplacer un véhicule polluant et la mise en place d'un "plan vélo" métropolitain pour créer un réseau de pistes cyclables.

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