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Syngenta officialise le passage de relais à la présidence après le rachat par ChemChina

L'agrochimiste suisse Syngenta a officialisé mardi le passage de relais à la tête du groupe après son rachat par le géant chinois de la chimie ChemChina, confiant la présidence à Ren Jianxin, qui entend multiplier ses ventes par deux.

"A cette époque il y a deux ans, Syngenta devait faire face à ce qui était en pratique une offre hostile avec un véritable risque que l'entreprise ne soit taillée en pièces", a déclaré son président sortant, le belgo-suisse Michel Demaré, lors d'une conférence de presse à Bâle, au siège de l'entreprise.

"Aujourd'hui nous nous tenons ici avec notre avenir assuré", a-t-il ajouté.

Le groupe suisse, actif dans les semences et produits de protection des cultures, avait été approché à trois reprises par son concurrent américain Monsanto mais avait catégoriquement repoussé ses avances, préférant quelques mois plus tard se vendre au chinois ChemChina.

L'opération est la plus grosse jamais réalisée par un groupe chinois à l'étranger, ChemChina ayant mis 43 milliards de dollars (38,13 milliards d'euros) sur la table pour convaincre les actionnaires du groupe suisse.

Annoncée en février 2016, son offre publique d'achat n'a cependant été bouclée qu'en juin, son délai de clôture ayant dû être repoussé à sept reprises en attendant l'aval des autorités de la concurrence.

Ce rachat intervient alors que le secteur est en pleine recomposition avec la fusion des américains DuPont et Dow et le rachat de Monsanto, qui a finalement opté pour une reprise par l'allemand Bayer, ce qui avait soulevé des inquiétudes quant au choix pour les agriculteurs.

Lundi, les actionnaires de Syngenta réunis en assemblée générale ont confié la présidence de Syngenta à Ren Jianxin, président de ChemChina. Michel Demaré a été réélu au sein du conseil d'administration, avec la fonction de vice-président.

Dans un entretien accordé au quotidien suisse, Ren Jianxin a expliqué vouloir doubler les ventes du groupe suisse d'ici cinq à dix ans, notamment en favorisant l'accès de Syngenta au vaste marché chinois.

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