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Un drone "livre" un colis dans la cour de la prison de Valence

Un drone a déposé mardi un colis dans une cour du centre pénitentiaire de Valence (Drôme), suscitant l'inquiétude des surveillants déjà confrontés à de nombreuses intrusions de matériel illicite, a-t-on appris de source syndicale pénitentiaire mercredi.

L'engin "s’est posé dans la cour vers 15h30, une heure où presque tous les détenus sont à l'extérieur. Il était équipé d'une caméra et transportait un colis clairement identifié", a précisé mercredi à l'AFP l'Unsa justice, confirmant une information de France Bleu Drôme-Ardèche.

L'engin a pu se faufiler à travers les mailles du filet anti-hélicoptère qui couvre la cour de promenade de cette prison ultra-moderne qui a connu deux mutineries en septembre et novembre 2016 dans le quartier réservé aux longues peines.

"L'alerte a aussitôt été donnée par les miradors et les détenus ont tous été fouillés à la sortie de la promenade. Mais impossible de retrouver le contenu du colis, dont les détenus se sont aussitôt emparés et qui est passé de mains en mains", déplore la même source.

"La hiérarchie du centre pénitentiaire, la police, qui tente de remonter la piste du drone, ont été très réactives et le parquet a été saisi". La direction n'avait pu être jointe mercredi matin.

"C'est un premier pas vers l'introduction de choses plus dangereuses. Aujourd'hui, c'est sans doute de la drogue. Une prochaine fois, ce pourrait être des armes, des explosifs, un moyen de repérer les lieux grâce à la caméra du drone pour des tentatives d'évasion...", ajoute-t-on.

Selon cette source, "il y a déjà des projections quasi-quotidiennes de matériels illicites par dessus les murs de la prison".

Le syndicat UFAP Unsa Justice de Valence explique dans un communiqué n'avoir "de cesse de demander le renforcement des moyens de sécurisations de l'établissement".

Cette livraison par drone est une première à Valence mais, en mars, un drone avait été découvert fracassé dans l'enceinte de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône (Saône-et-Loire). En janvier, ce sont deux téléphones portables qui ont été livrés par un drone à la prison d'Annoeulin (Nord) et en juin 2015, un autre drone, d'une envergure de plus d'un mètre, avait survolé la maison d'arrêt de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain.

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