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Wall Street repart à la hausse

Wall Street montait lundi à la mi-séance et retrouvait de l'énergie après avoir hésité lors de la semaine précédente, sans s'affoler face à une actualité internationale chargée, notamment les bouleversements politiques italiens: le Dow Jones prenait 0,45% et le Nasdaq 1,00%.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 85,89 points à 19.256,31 points, évoluant proche de niveaux jamais vus, et le Nasdaq, à dominante technologique, 52,44 points à 5.308,09 points. L'indice élargi S&P 500 s'adjugeait 14,83 points, soit 0,68%, à 2.206,78 points.

"La flambée est de nouveau de mise", a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Les principaux indices avaient marqué le pas la semaine précédente, tout en conservant l'essentiel de l'embellie observée après l'élection du républicain Donald Trump à la présidence, début novembre.

"Par rapport à vendredi, trois choses ont changé", a énuméré M. Hogan.

Premièrement, "les inquiétudes sur le référendum italien ne se sont pas vraiment concrétisées, puisque la Bourse commence à s'habituer à ce type d'événements", a-t-il enchaîné.

Wall Street suivait l'exemple de ses homologues européennes, qui ont fait peu de cas de la victoire du "non" au scrutin constitutionnel de dimanche, suivie par l'annonce de la démission du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

"On peut soupçonner que les inquiétudes sur l'actualité politique italienne ont été tempérées par l'optimisme dont la Bourse avait déjà fait preuve après le vote pour un +Brexit+ et l'élection présidentielle américaine", a écrit Patrick O'Hare, de Briefing.

"Les investisseurs se rendent compte que cela vaut largement le coup de parier de façon contre-intuitive contre l'idée que ces développements politiques, a priori négatifs, présentent des risques pour le marché", a-t-il ajouté.

Au sujet de la présidence Trump, il remarquait au passage que les investisseurs semblaient négliger les inquiétudes autour de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, à la suite d'un coup de téléphone passé en fin de semaine précédente par le futur chef d'Etat américain à la présidente taïwanaise.

Deuxième élément notable, la Bourse obtient "une disposition positive de la part du secteur de l'énergie, vers lequel des liquidités continuent à affluer", a poursuivi M. Hogan.

Le secteur profitait de la hausse persistante des cours du pétrole, qui gagnaient encore un peu de terrain lundi après s'être adjugé quelque 15% dans la foulée d'un accord de baisse de l'offre au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Enfin, troisième élément cité par M. Hogan, après quelques doutes la semaine précédente sur les effets du programme de M. Trump, les investisseurs se remettaient à parier sur l'influence positive du plan de relance promis par le futur président.

Au sujet de l'économie américaine, les investisseurs ont pour l'heure pu assimiler l'annonce d'une accélération plus marquée que prévu de l'activité dans les services aux Etats-Unis en novembre, selon un indice publié lundi.

- Amazon monte -

Parmi les valeurs, les exploitants d'oléoducs Energy Transfer Partners et Sunoco Logistics perdaient respectivement 0,93% à 34,06 dollars et 0,56% à 23,05 dollars après le rejet par les autorités américaines du tracé controversé d'un pipeline dans le Dakota du Nord.

Dans le secteur des télécommunications, Consolidated Communications cédait 4,72% à 27,04 dollars après l'annonce du rachat pour quelque 1,5 milliard de dollars de FairPoint Communications, qui bondissait de 11,62% à 18,98 dollars.

Le géant du divertissement Disney prenait 1,52% à 100,00 dollars après le bon début en salles de son dessin animé "Vaiana, la légende du bout du monde" au cours du week-end.

Le groupe informatique Apple, qui a laissé percer lors du week-end ses ambitions dans le secteur des voitures autonomes, perdait 0,67% à 109,16 dollars. Parallèlement, le journal britannique Sunday Times a fait état d'un litige entre le groupe et les autorités fiscales du Royaume-Uni.

Le géant du commerce en ligne Amazon, qui a ouvert à Seattle, dans un premier temps pour ses employés, un supermarché physique mais sans nécessité de passer à la caisse, avançait de 2,41% à 758,19 dollars.

Après avoir entamé la séance en baisse, le marché obligataire se redressait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans stagnant à 2,393%, contre 2,392% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans baissant à 3,059%, contre 3,070% précédemment.

  1. Nasdaq
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