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La Commission européenne a insisté lundi sur son rôle de médiateur et appelé à l'unité au sein de la zone euro après l'accrochage diplomatique du week-end entre le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, et les autorités espagnoles et portugaises.
"Nous parlons à tous les acteurs pour faire en sorte qu'il y ait unité parmi les pays de l'UE et, en particulier, ceux de la zone euro", a déclaré au cours d'un point de presse une porte-parole de la Commission, Mina Andreeva.
M. Tsipras, chef de la gauche radicale, a accusé samedi les gouvernements conservateurs de Madrid et Lisbonne de s'être montrés intransigeants dans les négociations sur la dette grecque et d'être "en tête des forces conservatrices en Europe", qui voulaient conduire son pays à une "asphyxie financière", pour des raisons électorales.
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a réagi dimanche en estimant que "se chercher un ennemi extérieur (...) ne résout pas les problèmes" et que "la seule solution, c'est d'être sérieux". Le porte-parole du gouvernement portugais, Marco Antonio Costa, a pour sa part dénoncé des accusations "totalement absurdes".
Les gouvernements espagnol et portugais ont protesté officiellement auprès de Bruxelles, Madrid appelant le Conseil européen et la Commission à "condamner les déclarations" de M. Tsipras.
"Nous avons reçu les plaintes, y compris une demande de commentaire de la part des autorités espagnoles et portugaises concernant les déclarations de M. Tsipras, qui a été communiquée à la Commission au cours du week-end", a confirmé Mina Andreeva.
"Nous insistons sur le rôle de médiateur de la Commission dans ce processus, ce qui signifie que nous jetons des ponts pour rassembler les différentes parties", a-t-elle insisté.
Lundi, le gouvernement allemand a lui aussi réagi à cette polémique en estimant que M. Tsipras avait commis "une faute très inhabituelle selon les critères européens" en s'en prenant à ses partenaires, ce qui "ne se fait pas dans l'Eurogroupe".
