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L'auteur présumé de l'attentat de Barcelone a été abattu par la police après 4 jours de chasse à l'homme

La police catalane a confirmé avoir abattu lundi l'auteur présumé de l'attentat de Barcelone Younes Abouyaaqoub, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la ville.

La police espagnole a abattu lundi près de Barcelone Younès Abouyaaqoub, l'auteur présumé du sanglant attentat dans cette ville, après quatre jours de chasse à l'homme. Le Marocain de 22 ans a été tué à Subirats, à 50 km à l'ouest de Barcelone lors d'une opération de police qui avait commencé peu après 16h00. Les Mossos d'Esquadra, la police catalane, ont annoncé à 18h20 avoir identifié le mort comme Younès Abouyaaqoub, mais ils continuaient à quadriller la zone à la recherche d'éventuels complices.

La police avait barré l'accès à la route qui serpente entre les vignes près de laquelle l'homme semble avoir été abattu, tandis qu'un hélicoptère survolait la zone bouclée par la police, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. "Ici, il y a pas mal de maisons de travailleurs saisonniers abandonnées, c'est facile de se cacher", a confié à l'AFP Arnau Gomez, 24 ans, qui habite à un kilomètre de là où l'homme a été abattu.

Soudain, "on a entendu passer beaucoup de voitures de police, 20 ou 25, toutes sirènes hurlantes", a expliqué Roser Ventura, employée dans une cave à vin à environ 500 mètres de l'endroit où Abouyaaqoub avait été repéré. 


Une ceinture d'explosifs

L'homme recherché par toutes les polices d'Europe pour avoir semé la terreur sur l'avenue des Ramblas à Barcelone, tuant 13 passants, avant de poignarder un automobiliste à qui il a dérobé une voiture dans sa cavale, portait ce qui "semble être une ceinture d'explosifs", avait expliqué la police catalane sur son compte Twitter. La ceinture a été retirée par les démineurs qui n'ont pas, à ce stade, confirmé si elle était factice.

Younès Abouyaaqoub "est dangereux et pourrait être armé", avait prévenu plus tôt la police catalane, qui a diffusé sur les réseaux sociaux quatre photos du Marocain de 22 ans d'environ 1,80 m et qui pourrait porter "une barbe de trois ou quatre jours".

L'avis de recherche a été diffusé à l'étranger, a indiqué le responsable des affaires intérieures catalan, Joaquim Forn.


L'auteur a tué un automobiliste pour s'emparer de sa voiture


Le bilan des attaques de Barcelone, jeudi, et de la station balnéaire catalane de Cambrils la nuit suivante, est monté lundi à 15 morts. Les enquêteurs ont en effet établi que Younès Abouyaaqoub avait tué un automobiliste espagnol pour s'emparer de sa voiture.

Après avoir abandonné la camionnette sur la Rambla, il s'enfuit à pied. Après un parcours de quelque six kilomètres, il arrive à un parking où il aborde un conducteur. "Il le poignarde, le place sur le siège arrière et tente de sortir de Barcelone", a raconté le chef de la police catalane, le major Josep Lluis Trapero.

La ville est bouclée, Abouyaaqoub tombe sur un contrôle de police et accélère, renversant un agent. Les policiers tirent sur la voiture, qu'ils retrouveront plus tard abandonnée. Dans un premier temps, ils ont cru que le cadavre était celui du conducteur, touché par une balle, a expliqué le major Trapero.

L'imam au coeur de la cellule terroriste est décédé

Lundi soir, on apprenait que l'imam Abdelbaki Es Satty, un des derniers membres de la cellule terroriste, était décédé. L'homme a péri dans l'explosion d'Alcanar, la planque des djihadistes à 200 km au sud-ouest de Barcelone, où la police a retrouvé des restes humains encore non identifiés.

Es Satty vivait, comme d'autres assaillants, à Ripoll, petite ville au pied des Pyrénées, où la police a mené lundi matin de nouvelles perquisitions, selon M. Forn.


Les 15 morts identifiés

L'identification des victimes est terminée, a par ailleurs annoncé le responsable des affaires de Justice de Catalogne, Carles Mundó.

Il s'agit de six Espagnols dont une femme avec la double nationalité argentine et un enfant, de trois Italiens, un Canadien, une Belge, deux Portugaises, un(e) Américain(e), et un autralo-britannique de sept ans.

Neuf personnes étaient encore entre la vie et la mort lundi, et 10 blessés dans un état grave.

Le bilan aurait pu être encore plus lourd puisque les conspirateurs s'apprêtaient à commettre "un ou plusieurs attentats" de "manière imminente", selon le major Trapero. Un raté a entraîné la déflagration qui a détruit à Alcanar la maison où ils préparaient des explosifs depuis environ six mois.

L'inspection de leur repaire a permis de découvrir au moins 120 bonbonnes de gaz butane, des substances explosives, y compris des traces de composants de TATP, explosif prisé des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui a revendiqué les attentats. Le TATP, surnommé par les jihadistes "la mère de Satan", se fabrique avec des ingrédients en vente libre.

Une manifestation de la communauté musulmane contre le terrorisme était prévue lundi soir à Barcelone alors que des graffiti hostiles ont été découverts sur quelques mosquées en Espagne.

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