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Brexit: l'UE assure que les négociations avec Londres "progressent"

Les négociations sur le Brexit "progressent et vont continuer dans la nuit de jeudi à vendredi", a assuré jeudi soir la Commission européenne, alors que Bruxelles et Londres butent sur le dossier de l'avenir de la frontière irlandaise.

Le président de la Commission Jean-Claude Juncker "a été au téléphone avec le Premier ministre irlandais Leo Varadkar puis avec (son homologue britannique) Theresa May. Nous faisons des progrès mais nous ne sommes pas encore arrivés au bout. Les discussions vont se poursuivre tout la nuit", a tweeté le porte-parole en chef de la Commission Margaritis Schinas.

"Rencontre tôt (vendredi) matin possible, suivie d'un point presse", ajoute le porte-parole, faisant référence à une entrevue avec Mme May à Bruxelles.

Bruxelles et Londres s'efforcent de conclure d'ici la fin de la semaine un accord sur les principales modalités du divorce afin de passer à une deuxième phase de négociations consacrée à leur future relation.

Le président du Conseil européen Donald Tusk avait auparavant annoncé qu'il ferait une déclaration à la presse sur l'état des négociations sur le Brexit vendredi à 07H50 (06H50 GMT) à Bruxelles.

"Avec moins d'une semaine avant le Conseil (sommet) de l'UE, M. Tusk présentera une mise à jour de la situation sur le Brexit dans ce contexte, quel qu'il soit demain (vendredi) matin", a expliqué une source européenne.

A Londres, Downing Street s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat.

L'Union européenne et le Royaume-Uni ont échoué lundi, après un déjeuner entre le président Juncker et Mme May, à boucler un accord sur les modalités de leur divorce, notamment en raison du dossier irlandais.

- 'Pas de fumée blanche' -

Cette question est l'une des trois priorités de cette première phase des négociations du Brexit, avec le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.

Les Européens exigent des "progrès suffisants" sur ces trois fronts pour accepter d'ouvrir une seconde phase de discussions incluant les négociations commerciales réclamées avec insistance par Londres.

Mme May a affirmé mercredi que Londres et Bruxelles étaient "sur le point" de passer à la seconde phase des négociations.

L'objectif des Européens est de boucler cet accord rapidement afin de pouvoir le faire valider lors d'un sommet européen prévu le 15 décembre à Bruxelles.

"Nous sommes toujours en discussion avec Londres (...) Pas de fumée blanche jusqu'à présent", avait affirmé à la mi-journée un porte-parole de la Commission. "Nous sommes prêts à recevoir la Première ministre May à tout moment quand ils (les Britanniques) seront prêts", avait-il ajouté.

Les difficultés rencontrées dans les négociations ont conduit la Première ministre écossaise à accuser jeudi le gouvernement britannique "d'incompétence" sur le dossier du Brexit. Nicola Sturgeon estime que ces difficultés sont autant de preuves supplémentaires de la nécessité de rendre l'Écosse indépendante.

"Plutôt que d'avoir notre avenir entre nos mains, nous sommes à la merci du gouvernement conservateur. Nous devons reprendre le contrôle de notre destin, et le plus tôt sera le mieux", a-t-elle martelé.

Alors que Theresa May se trouve dans une passe délicate, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem s'est voulu jeudi rassurant sur l'avenir de la City de Londres, qui selon lui ne s’effondrera pas à cause du Brexit et restera "l'un des principaux centres financiers du monde".

"Je pense que, simplement en raison de la réglementation et de l'accès au marché (européen), des activités seront déplacées (de Londres dans l'UE) et cela est en cours. Mais pas au niveau que beaucoup de personnes avaient espéré", a-t-il conclu.

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