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Carles Puigdemont qualifie le comportement de Madrid de "la pire attaque depuis la dictature de Franco"

Le leader indépendantiste s'est exprimé hier soir après que Madrid ait décidé de mettre en œuvre l'article 155 de la Constitution.

Le président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont a accusé samedi le gouvernement espagnol de se placer "hors de l'Etat de droit" en menaçant de prendre le contrôle de l'exécutif régional, dénonçant "la pire attaque" contre sa région depuis la dictature de Francisco Franco.

"Les institutions catalanes et le peuple de Catalogne ne pouvons accepter (...) la pire attaque contre les institutions et le peuple de Catalogne depuis les décrets du dictateur militaire Francisco Franco", a lancé Carles Puidgemont.

La décision du Premier ministre Mariano Rajoy de demander au Sénat de l'autoriser à destituer le gouvernement catalan et mettre sous tutelle son parlement sont "incompatible)s) avec une attitude démocratique", a-t-il déclaré. "Imposer une forme de gouvernement qui ne correspond pas au choix des citoyens (...) est incompatible avec l'Etat de droit".

"Je demanderai au parlement (régional) qu'il convoque une séance plénière", pour en débattre, a aussi annoncé le président catalan.

Jeudi, M. Puigdemont avait menacé de convoquer le parlement régional pour proclamer l'indépendance si le gouvernement déclenchait l'article 155. Mais samedi soir il n'a pas prononcé le mot "indépendance" dans son allocution.

Invoquant l'article 155 de la Constitution, jamais encore utilisé, M. Rajoy a aussi demandé au Sénat de lui confier la faculté de dissoudre le parlement catalan, afin de "convoquer des élections dans un délai maximum de six mois".

S'adressant aux Européens en anglais, Carles Puigdemont a assuré que les "valeurs européennes" étaient "en danger". Il a aussi prévenu les Espagnols, en castillan, qu'ils pouvaient s'attendre "à d'autres abus".

Madrid veut prendre toutes les manettes de l'administration de la Catalogne, de la police autonome à la radio et la télévision publiques, et placer le parlement régional sous tutelle.

Ces mesures devraient être approuvées d'ici le 27 octobre par le Sénat, où le parti de M. Rajoy est majoritaire.

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