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CETA: la réunion du comité de concertation s'est terminée sans accord

La réunion du comité de concertation s'est terminée sans accord. Les différentes parties se retrouvent jeudi à 10h, a indiqué l'agence Belga peu avant 23h. Pour rappel, le gouvernement fédéral (représenté par Didier Reynders, le ministre des Affaires étrangères) et les gouvernements régionaux devaient trouvé un accord pour faire une proposition à l'Union européenne (UE) sur le CETA, le traité de libre échange entre le Canada et l'UE qui initialement devait être signé ce jeudi.

"Nous poursuivons encore le travail. Nous avons des informations qui doivent être vérifiées techniquement cette nuit", a déclaré le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte au sortir de la réunion. "Il reste encore du travail à faire", a également reconnu Oliver Paasch, le ministre président de la communauté germanophone qui a précisé que "les discussions intrabelges ont bien progressé."

A 17h30 les négociations avaient été interrompues avant de reprendre en soirée. Notre journaliste Loïc Parmentier avait demandé où celles-ci en étaient à Paul Magnette, le ministre-président wallon. "On continue de travailler", avait-il répondu. Pourquoi cette interruption ? "Vous savez, c’est un processus compliqué, donc on travaille".

Rudy Demotte, ministre-président de la fédération Wallonie-Bruxelles, précisait: "Il y a un certain nombre de vérifications qui doivent se faire. A la fois des contacts politiques, des contacts techniques, et nous nous revoyons vers 21H". "Je n’ai pas parlé d’accord, j’ai dit que nous avons stabilisé tous les textes, que nous avons tous les mêmes textes, et maintenant, il y aura un accord que quand on nous le dira", ajoutait Didier Reynders, ministres des Affaires étrangères.

Depuis le "non" de la Wallonie, la Belgique se cherche une position commune sur le CETA, l’accord de libre-échange UE-Canada, entre le fédéral, les régions et les communautés. En clair, un sommet entre l’Europe et le Canada pour signer le fameux traité, ce n’est pas pour demain. "Aujourd’hui, soyons très clairs, nous sommes encore en train de travailler sur la proposition de la Belgique. S’il y a un accord sur la proposition du fédéral de toutes les entités fédérées, on le soumet au Conseil européen, il faut encore ensuite que les 27 Etats-membres soient d’accord. Si les 27 autres Etats-membres sont d’accord, ça revient ici et ça repasse ensuite dans les parlements, donc rassurez-vous, vous allez encore pouvoir faire des reportages pendant quelques jours", plaisantait le ministre-président.

"Impossible" d’avoir encore un accord aujourd’hui, confirmait Rudy Demotte. Cela signifie-t-il qu’il n’y aura pas de sommet européen demain ? "Je ne crois pas au père Noël", a ironisé le ministre-président de la fédération Wallonie-Bruxelles. En d’autres termes, le feuilleton continue. Pas de signature prévue au programme, mais un texte commun pour relancer les négociations. "On ne peut pas encore parler d’accord, il faut que tout le monde accepte ce qui est écrit dans le texte, vérifie les points de vue juridiques, vous le savez, le diable se cache parfois dans les détails", expliquait notre journaliste Loïc Parmentier sur place.

Tout le monde se retrouvait à 21H à la résidence du premier ministre pour continuer à négocier pour trouver la position belge sur cet accord de libre-échange Europe-Canada. 

On peut toutefois citer deux avancées wallonnes, expliquait notre journaliste Loïc Parmentier sur place. "La première, c’est ce qui s’appelle la clause de sauvegarde, cela permettrait à la Belgique en tant que pays ou à une entité fédérée comme une région de se retirer de l’accord commercial si à un moment donné cet accord ne lui convient plus". La deuxième avancée touche les agriculteurs. "Pour bien comprendre, on va prendre l’exemple du lait. Imaginez qu’un jour, il y a trop d’importations de lait canadien dans notre pays et cela handicape les producteurs wallons. Là, la Wallonie pourrait activer des mesures de soutien et de protection pour protéger ses producteurs de lait wallons. Voilà deux exemples d’avancées qui se retrouvent ce soir dans un texte".

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