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Charles Michel à Londres pour parler du Brexit: "Que ce débat ne soit pas un point de départ pour un démantèlement de l'Europe"

Charles Michel rencontre mardi midi à Londres son homologue britannique Theresa May, pour parler de lutte contre le terrorisme et des conséquences du Brexit. Loïc Parmentier était sur place. Il a recueilli les mots du Premier ministre en direct dans le RTLinfo 13h.

La rencontre entre Charles Michel et Theresa May avait lieu à 12h25 à Londres. Ce moment devait permettre d'aborder deux sujets principaux. La lutte contre le terrorisme, d'abord, pour laquelle Belgique et Royaume-Uni sont sur la même longueur d'onde, assure-t-on dans l'entourage du Premier ministre. Les conséquences du Brexit, le référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne, ensuite. Après la victoire du "Leave" le 23 juin dernier, le gouvernement britannique a repoussé à plusieurs reprises le moment d'enclencher l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui lancera officiellement les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE.



"Il y a une volonté très forte d'aller vers un Brexit intelligent"

La Première ministre Theresa May a promis que l'article 50 serait invoqué avant fin mars. La réunion entre les deux chefs de gouvernement devait permettre d'obtenir plus de clarté à ce sujet et concernant les intentions britanniques. "Le timing est confirmé. Il y aura bien une notification au mois de mars quel que soit les procédures qui ont lieu au niveau du Parlement ou au niveau judiciaire en Grande-Bretagne", a expliqué Charles Michel au micro de Loïc Parmentier avant d'ajouter: "Je retiens qu'il y a une volonté très forte d'aller, comme je le plaide, pour un Brexit intelligent, c'est-à-dire un Brexit où on tente de protéger les intérêts économiques de part et d'autre, mais où, en même temps, on veille à ce que ce débat ne soit pas un point de départ pour un démantèlement de l'Europe. Que ça ne donne pas de mauvaises idées à d'autres pays européens surtout dans un moment où l'Europe a besoin d'unité pour faire face à la relation avec la Russie et pour faire face à cette lutte contre le terrorisme avec cette grave situation en Syrie. On a besoin d'unité pour faire face à l'évolution possible au départ des Etats-Unis après l'élection de Donald Trump".


"On va devoir regarder comment trouver des solutions"

La Grande-Bretagne étant le quatrième partenaire commercial de la Belgique, le Premier Ministre a été rassuré lors de cet entretien avec Theresa May. "Il y a une très grande conviction selon laquelle la relation bilatérale avec la Belgique est bonne et doit rester bonne car il y a un intérêt mutuel sur le plan économique. Il y a plus de 10.000 emplois en Belgique directement liés à la relation économique avec le Royaume-Uni et il y a une volonté de continuer à renforcer ces efforts. Je vais donner un exemple: j'ai parlé de cette réforme qui consiste à mettre en place un brevet européen pour tenter de soutenir les activités économiques partout en Europe, j'ai entendu un écho plutôt positif pour trouver des solutions dans ce cadre-là malgré le référendum sur le Brexit", détaille le Premier ministre.

"On va devoir regarder point par point comment on peut trouver des solutions au bénéfice des populations en Europe, en Belgique et certainement aussi en Grande-Bretagne", a conclu l'homme.

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