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Charles Michel défend un "Ceta plus plus" avec la Grande-Bretagne

(Belga) Le Premier ministre Charles Michel souhaite que les négociations qui doivent s'ouvrir pour déterminer la relation future entre l'UE et la Grande-Bretagne aboutissent à un "Ceta plus plus", a-t-il expliqué lundi au Parlement lors d'une réunion du comité d'avis sur les questions européennes.

Les chefs d'Etat et de gouvernement se pencheront à nouveau vendredi à Bruxelles sur le dossier du Brexit. M. Michel se joint à l'analyse de la Commission européenne selon qui les discussions avec Londres sur les modalités du divorce ont suffisamment progressé pour commencer à négocier la relation future entre l'UE et la Grande-Bretagne. L'exécutif européen voit dans l'accord commercial bouclé récemment avec le Canada -le Ceta- une source d'inspiration appropriée. Devant les députés, M. Michel a dit vouloir d'emblée jouer un "rôle pro-actif" pour parvenir à un accord qui permettra à la Belgique de conserver des "relations commerciales aussi solides que possible" avec l'autre côté de la Manche. Le chef du gouvernement a rappelé que la Belgique et la Grande-Bretagne partageaient aussi d'autres intérêts, notamment en matière de géopolitique ou de sécurité, comme la lutte contre le terrorisme. Il faut dès lors parvenir à un "Ceta plus plus", a insisté le Wavrien. L'évocation du Ceta rappelle immédiatement l'opposition farouche que le traité avait suscité en Wallonie, la majorité PS-cdH en place à l'époque menaçant de bloquer l'adoption du texte. A l'attention du sénateur Christophe Lacroix (PS), M. Michel a tenu à préciser lundi qu'il entretiendrait un dialogue permanent avec les entités fédérées à ce sujet, comme ce fut d'ailleurs le cas, selon lui, avant que n'éclate la tempête médiatique à l'automne 2016 autour du traité avec le Canada. Le député Dirk Van der Maelen (sp.a) s'est, lui, inquiété d'une concurrence fiscale britannique et recommande dès lors la mise sur pied d'un groupe de travail pour suivre de près ces négociations avec le Royaume Uni. Patrick Dewael (Open Vld) a rappelé pour sa part que la Grande-Bretagne compte pour 8,2% des exportations belges. Selon le Premier ministre, les Etats membres de l'UE devraient s'accorder d'ici fin janvier sur un mandat de négociation pour définir la période de transition qui s'ouvrira après le retrait britannique en 2019. (Belga)

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