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Des étudiants occupent les rectorats à l'ULB et l'UCL contre la hausse du minerval

(Belga) Près d'une quarantaine d'étudiants à l'Université libre de Bruxelles (ULB) et quelques dizaines à l'Université catholique de Louvain (UCL) ont occupé jeudi après-midi leur rectorat respectif pour obtenir des recteurs qu'ils s'engagent contre la hausse du minerval pour les étudiants hors Union européenne. Une partie d'entre eux s'apprêtaient à passer la nuit sur place.

A l'ULB, une dizaine d'étudiants s'étaient liés par des tuyaux enfilés au niveau des bras. Leur rencontre avec le recteur Yvon Englert n'a pas été concluante. Le recteur de l'UCL a, lui, reçu les étudiants entre 18H30 et 20H30, sans plus d'avancée formelle. La délégation va présenter les arguments de ce dernier et ses propositions de discussion au sujet des bourses avec les étudiants de l'occupation, qui décideront alors de passer ou non la nuit sur place. La modification du décret "Paysage" de l'enseignement supérieur voté le 16 juin passé prévoit que dorénavant l'ARES (l'Académie de Recherche et d'Enseignement supérieur) soit libre de demander jusqu'à 15 fois le minerval normal aux étudiants hors Union européenne, soit 12.525 euros. L'ARES a voté le 24 mars le maintien pour l'année académique 2017-2018 du minerval maximum à 4.175 euros (5 fois le minerval normal). Depuis la rentrée 2016-2017, l'ARES a supprimé la catégorie intermédiaire des pays en voie de développement, qui avait un minerval minoré à 2.758 euros. Les pays reconnus comme moins avancés par l'Organisation des Nations Unies ou ceux avec lesquels la Fédération Wallonie-Bruxelles a conclu des conventions particulières continuent à être exemptés de droits d'inscription majorés et paient un minerval normal de 835 euros. Le mouvement "Non à la hausse du minerval des étudiants hors Union européenne" estime inacceptable la hausse de cette année pour les étudiants issus de la catégorie supprimée des pays en développement. Il vise aussi à prévenir une hausse ultérieure pour les étudiants hors Union européenne qui pourrait aller jusqu'à 12.525 euros. Les étudiants jugent ces distinctions discriminatoires. Le collectif est composé d'une soixantaine d'associations parmi lesquelles la Fédération des Étudiants Francophones (FEF), l'Union syndicale étudiante (USE), l'Assemblée générale des étudiants de l'Université catholique de Louvain (AGL), le Bureau des étudiants administrateurs (BEA) de l'ULB, la Coordination générale des Étudiants internationaux (CGEI), et l'Union des Étudiants et Chercheurs étrangers de l'UMons (UECE). Il a été encore notamment été rejoint par la CNE, la CGSP, le CNCD 11-11-11 et le Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX). (Belga)

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