Accueil Actu

Des morts et des conditions inhumaines: les Ukrainiens n'en peuvent plus

Les combats s’intensifient dans l’est de l’Ukraine. C’est la conséquence de l'échec des pourparlers de Minsk. Aujourd’hui, 8 personnes dont 6 civils sont mortes à cause des combats qui ont opposé l’armée ukrainienne aux séparatistes prorusses.

Le gouverneur loyal à Kiev de la région de Lougansk, Guennadi Moskal, a fait état dimanche de la mort de trois civils dans différentes villes situées sur la ligne de front de sa région. Deux soldats ukrainiens ont en outre été tués par des tirs d'artillerie à Chtchastia, une ville située à 20 kilomètres au nord de la capitale rebelle de Lougansk, selon la même source. A Donetsk, fief des séparatistes, trois civils ont été tués et 19 blessés dans la nuit de samedi à dimanche, ont annoncé les autorités rebelles.      

Un journaliste de l'AFP a pu constater de nombreuses traces de tirs d'artillerie à Makiïvka, une ville des faubourgs est de Donetsk où une femme a été tuée et son mari blessée, selon un témoin. L'armée ukrainienne a en outre fait état de violents bombardements contre ses positions sur toute la ligne de front.


L'échec des négociations de paix s'est soldé de huit morts      

Les négociations de paix entre les séparatistes prorusses et Kiev avec la médiation de Moscou et de l'OSCE se sont achevées sans accord de cessez-le-feu samedi. Les séparatistes avaient menacé, en cas d'échec de ces négociations, d'élargir leur offensive "jusqu'à la libération totale des régions de Donetsk et de Lougansk", dont une grande partie est toujours contrôlée par le gouvernement de Kiev.


La faim, le froid et la peur

La population de Donetsk vit cette violence au quotidien dans l'espoir d'un cessez-le-feu. Les habitants ont développé une indifférence face à la mort qu’on croise à chaque coin de rue, même s’ils restent en danger permanent. "Heureusement, il ne m’est rien arrivé. Mais comment vais-je vivre dans un appartement comme celui-là ?" se plaint une riveraine.

L’eau courante a été coupée dans de nombreuses habitations. Les réserves de nourriture se font rares voire inexistantes. "Cela fait deux semaines qu’il n’y a pas d’eau et d’électricité. Nous avons faim et nous avons peur de sortir acheter du pain."


Contraints de vivre dans des abris souterrains avec leurs enfants

"Il y a eu des explosions ici. Notre maison a été détruite pendant que mon papa et mon oncle y étaient. Tout était cassé", témoigne un enfant qui est aujourd’hui contraint de vivre dans un habitat souterrain avec 200 autres personnes. Les conditions d’hygiène y sont déplorables. La vie s’écoule entre la peur et le bruit des armes, mais ils n’ont pas le choix. "On ne sort que cinq minutes par jour, sinon c’est trop dangereux", explique une jeune maman. 

À la une

Sélectionné pour vous