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Un individu a utilisé son véhicule pour faucher plusieurs personnes sur le pont de Westminster, au coeur de Londres, ce mercredi aux alentours de 14h40 (15h40 en Belgique), avant de foncer sur les barrières de sécurité du palais de Westminster. Là, l'homme a pénétré dans l'enceinte du bâtiment avec un couteau et a poignardé un policier. L'assaillant a ensuite été touché par balle par les forces de l'ordre dans la Cour du Nouveau Palais (New Palace Yard).
Un dernier bilan fait état de trois morts, parmi lesquels le policier poignardé. L'assaillant, touché par balle, a succombé à ses blessures. Il y a également une vingtaine de blessés, dont certains dans un état critique. Ce bilan peut encore évoluer. Des élèves français figurent parmi les personnes blessées, a indiqué Bernard Cazeneuve, le Premier ministre français.
Des médias britanniques, dont la BBC, ont indiqué que deux individus se trouvaient dans le véhicule qui a renversé plusieurs personnes sur le pont de Westminster et qu'un deuxième assaillant était peut-être en fuite. Les services antiterroristes ont cependant estimé pour le moment qu'un seul homme était impliqué dans l'attaque.
Des piétons fauchés par un véhicule, un policier poignardé mortellement
L'alerte a été lancée vers 14h40 heure locale (15h40 en Belgique) lorsque la police a reçu des appels pour des faits survenus entre le pont de Westminster et le palais de Westminster, au coeur de la capitale anglaise. Les premières informations sont alors confuses: un véhicule aurait heurté des passants sur le pont, des coups de feu ont été entendu dans l'enceinte du parlement britannique, des personnes seraient blessées...
Au fil des heures, le déroulement des faits est devenu plus clair. Les autorités analysent toujours les lieux, mais voici ce qu'il semble s'être passé d'après les éléments disponibles ce mercredi soir. Des témoins expliquent avoir vu un véhicule lancé sur le pont de Westminster faucher plusieurs piétons avant de finir sa course dans les grilles du palais de Westminster, situé à quelques dizaines de mètres. La suite se déroule à pied. D'après plusieurs témoins, un individu est sorti du véhicule armé d'un couteau et a franchi les barrières de sécurité du palais. "Nous étions en train de prendre des photos de Big Ben lorsque tout le monde s'est mis à courir et que nous avons vu un homme d'une quarantaine d'année portant un couteau d'environ vingt centimètres. Ensuite on a entendu trois coups de feu. Nous avons traversé la rue et avons vu l'homme en sang par terre", a raconté Jayne Wilkinson à l'agence britannique Press Association.
L'attaque sur les forces de l'ordre s'est déroulée dans la Cour du Nouveau Palais, derrière l'endroit où la voiture a embouti les grilles. L'assaillant s'est rué sur un premier policier, l'a poignardé, puis s'est dirigé vers un second policier avant d'être stoppé par un tir. Le policier et l'assaillant sont retrouvés au sol. Ils ont ensuite succombé à leurs blessures.
L'assaillant a été pris en charge par les secouristes après l'attaque, avant de mourir des suites de ses blessures.
Pauline, une Belge qui travaille à proximité: "Il y a pas mal d’anxiété"
Nous avons pu contacter Pauline par téléphone dans l'heure qui a suivi l'attaque. La Belge travaille dans un bureau à proximité du Parlement. "On entend les hélicoptères et les sirènes des ambulances, et on est confinés à l’intérieur des immeubles, tout le monde est confiné, c’est tout ce que je peux vous dire de là où je suis", a-t-elle décrit. "On doit simplement rester où on est, ne pas sortir. Je sais que les stations de métro sont fermées, ici, donc on ne peut pas se déplacer. On a reçu un mail du gestionnaire de l’immeuble pour nous dire de ne pas sortir", a ajouté Pauline.
"On a une télé sur laquelle on a les nouvelles en direct, on est sur la BBC, donc on est tous un peu hypnotisés par ça, il y a pas mal d’anxiété et on ne sait pas ce qui se passe, on se demande vraiment ce qui va suivre, ce vient de se passer tout près de nous", a confié la Belge.
Un hélicoptère de secours a atterri peu après l'incident sur place.
La police a dégagé la foule sur le pont, indiquant que le lieu "n'était pas sûr".
Scotland Yard a annoncé début mars que les services de sécurité britanniques avaient "déjoué treize tentatives d'attentat terroriste depuis juin 2013" au Royaume-Uni.
Le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni est fixé depuis août 2014 à "grave", le quatrième sur une échelle de 5. A la suite des attentats de novembre 2015 en France, la police avait annoncé le déploiement de 600 policiers armés supplémentaires à Londres, portant leur nombre à 2.800.
