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Europa League: l'Atlético évince Wenger et jouera la finale à Lyon

Fin amère pour Wenger, finale heureuse pour l'Atlético! Diego Costa a permis aux "Colchoneros" de battre Arsenal 1-0 jeudi en demi-finale retour d'Europa League, expédiant le manageur londonien vers sa sortie européenne et le club madrilène vers Lyon pour la finale contre Marseille.

Au stade Metropolitano, Costa a été intenable dans le combat, inscrivant l'unique but de la rencontre sur une belle offrande d'Antoine Griezmann, également très en vue (45e+2).

"Nous sommes ravis et nous espérons que l'histoire finira bien, a commenté Griezmann au micro de beIN Sports Espagne. Nous essaierons de bien faire les choses et de gagner l'Europa League. J'aimerais bien gagner enfin un trophée, c'est mon tour."

Ce petit but a suffi à l'"Atleti" pour confirmer son match nul (1-1) du match aller et réserver son billet pour le grand rendez-vous du 16 mai dans le stade de l'Olympique lyonnais.

Mécaniquement, Arsène Wenger n'en sera pas et c'est une triste sortie pour l'inoxydable technicien français (68 ans), qui achèvera donc son bail de 22 ans à Arsenal sur la modeste pelouse de Huddersfield en Premier League.

- Les larmes de Koscielny -

Pour son 250e match européen, l'Alsacien souhaitait achever en beauté cette "histoire d'amour" ? Son club de toujours ne sera pas en Ligue des champions la saison prochaine, comme pour celle en cours, et cela grèvera un peu plus l'après-Wenger.

"Je suis très triste ce soir, a reconnu le technicien. Malheureusement, il faut traverser ce genre de choses. Ce jeu peut être très cruel et parfois très beau."

Bref, tout cela s'est fini dans les larmes pour Arsenal, à l'image de l'émouvante douleur du défenseur français Laurent Koscielny, sorti sur civière (8e) après une blessure au niveau du tendon d'Achille droit qui risque de le priver du Mondial cet été (14 juin-15 juillet).

Pour l'Atlético, en revanche, c'est la cinquième finale européenne en huit ans et la possibilité de décrocher une troisième C3 après 2010 et 2012.

C'est un vrai soulagement dans une saison mouvementée pour les "Colchoneros", entre interdiction de recruter l'été dernier, déménagement dans le nouveau stade Metropolitano (68.000 places) et élimination de la C1 dès la phase de poules.

Mais en janvier, les renforts sont arrivés avec Vitolo et surtout Diego Costa, héros du peuple "rojiblanco" pour sa hargne.

Le début de match a d'ailleurs été heurté: Griezmann avait l'arrière du crâne en sang après avoir été victime d'un coup de coude.

Sur le plan du jeu, peu d'occasions malgré une légère domination d'Arsenal.

- Passe subtile de Griezmann -

Mais c'est l'Atlético qui a fini par trouver la faille: sur un long dégagement, "Grizi" a hérité du ballon à 40 mètres de la cage adverse et placé une subtile passe dosée dans la course de Costa, qui a battu le gardien de près (45e+2).

C'était la première grande affiche européenne de l'histoire du stade Metropolitano et il fallait forcément quelques frissons pour enfiévrer l'atmosphère: une volée dévissée d'Aaron Ramsay (53e), un centre brûlant de Mesut Özil (61e), un tir rasant de Granit Xhaka et une demi-volée d'Henrikh Mkhitaryan (72e) ont failli faire taire le bouillant public "colchonero".

D'autant que dans l'autre sens, l'"Atleti", sans son entraîneur Diego Simeone suspendu, ne parvenait pas à se mettre à l'abri: coup franc tout près du cadre d'Antoine Griezmann (60e), tir contré du Français (67e) après un festival de Costa dans la surface.

Mais Costa, encore lui, était là pour se battre, s'arracher et se frictionner avec Shkodran Mustafi, carton jaune à la clé pour chacun. Et le stade l'a applaudi à tout rompre quand l'Hispano-Brésilien, victime de crampes, a cédé sa place à Fernando Torres (83e).

Ce dernier, enfant chéri du peuple "colchonero", doit quitter son club formateur à la fin de la saison. "El Niño" Torres aura quoi qu'il arrive un dernier tour d'honneur européen à Lyon... au contraire d'Arsène Wenger.

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