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GB: les députés pointent "l'urgence" d'un accord de transition post-Brexit

(Belga) Le Royaume-Uni doit obtenir au plus vite un accord sur une période de transition post-Brexit afin d'éviter de lourdes répercussions sur l'économie, prévient jeudi la Commission du Trésor de la Chambre des communes britannique.

Un accord de principe sur une transition assurant pour un temps limité un statu quo des relations avec l'Union européenne "est désormais urgent", estime ce rapport élaboré par cette influente commission rassemblant des députés de tous bords. Ils insistent sur la nécessité d'une transition qui soit suffisamment simple pour "être négociée en quelques semaines" afin de donner davantage de temps aux négociations commerciales proprement dites. L'enjeu est de la plus haute importance, rappelle le rapport, puisque l'économie aurait tout à perdre d'un basculement vers le Brexit, prévu fin mars 2019, sans aucun accord, ce qui aurait un impact "dramatique" sur les entreprises. La Commission demande même à ce que le gouvernement soit prêt à accepter les termes proposés par l'UE sur la transition, en évitant de longs débats préjudiciables à l'économie. "Il y a un prix à payer pour la stabilité et la certitude", estime Nicky Morgan, présidente de la Commission du Trésor. La Première ministre conservatrice Theresa May a promis qu'elle tenterait d'obtenir au plus vite un accord de principe sur la transition qui sera limitée à deux ans. Les dirigeants européens devraient donner leur feu vert, lors d'un sommet vendredi à Bruxelles, au lancement des discussions sur cette période de transition puis sur l'ébauche de la future relation commerciale entre l'UE et le Royaume-Uni. La Commission du Trésor rejoint les exigences du patronat britannique, qui avertit des risques de pertes d'emplois et d'investissement faute de clarification rapide sur la transition. Le rapport va même jusqu'à suggérer la mise en place d'une phase d'adaptation, après la transition, pour le secteur de la finance, très sensible à de possibles déplacements d'activités vers l'Europe. Les parlementaires, qui ont auditionné de nombreux responsables économiques britanniques et étrangers, passent revue les dégâts que causerait l'absence d'accord pour des secteurs comme les services financiers, l'automobile ou encore l'aéronautique. Un divorce sans concessions serait synonyme de retour aux règles de l'OMC, bien moins favorables que le marché unique, ainsi que de complications administratives pour les entreprises, en particulier les 130.000 sociétés, le plus souvent des PME, qui ne font commerce qu'avec l'UE et n'ont aucune expérience des formalités douanières, explique le rapport. (Belga)

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