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Tsipras doit venir à Bruxelles avec des propositions concrètes: "Tout le monde l'attend, la pression est très forte"

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras doit venir "en extrême urgence" avec des propositions concrètes pour sortir de la crise et rester dans la zone euro, a indiqué lundi une source belge à l'Agence Belga. S'ouvriront alors trois possibilités: un "miracle", un schéma de sortie progressive de la zone euro, ou le chaos.


La rencontre Hollande-Merkel, premier moment important

Depuis la victoire assez nette du "non" au référendum organisé dimanche par le gouvernement grec, les contacts politiques au plus haut niveau se sont poursuivis tous azimuts. Le premier moment important est la rencontre lundi en fin de journée entre le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. Le duo franco-allemand et le format réduit qu'il constitue avec les responsables des institutions européennes n'a cependant plus les faveurs des autres pays européens pour tenter de résoudre la crise, car "la méthode n'a pas vraiment prouvé son efficacité" ces derniers temps, selon cette source belge.


"Tout le monde l'attend, la pression est très forte"

Les contacts au plus haut niveau ont en tout cas permis de constater que "la situation est plus inextricable qu'il y a une semaine" et que les dirigeants européens attendent d'Alexis Tsipras qu'il remette mardi, lors du sommet de la zone euro, "des propositions concrètes". "Tout le monde l'attend, la pression est très forte". Si les propositions du Premier ministre grec ne convainquaient pas ses partenaires européens, le référendum aurait tout d'une victoire à la Pyrrhus, souligne cette source belge.


Trois scénarios

A l'issue de la réunion de mardi, trois scénarios sont envisageables: "soit un miracle se produit, soit on discute d'un schéma de sortie progressive de la zone euro, soit ce n'est ni l'un ni l'autre et donc c'est le chaos". Le sommet de la zone euro - le deuxième en quinze jours - et l'Eurogroupe qui le précédera - le huitième depuis le 18 juin, alors qu'il se réunit normalement une fois par mois - seront consacrés aux nouvelles propositions grecques.


"Et beaucoup de pays ne sont pas prêts à accepter le coup de force de Tsipras"

L'Eurogroupe accueillera un nouveau visage, celui d'Euclides Tsakalotos, qui remplace Yanis Varoufakis. Celui-ci a en effet annoncé son départ du gouvernement grec en dépit de la victoire du "non", un geste perçu comme une concession faite par Alexis Tsipras à ses partenaires européens. Sur le fond, "beaucoup doutent de la volonté ou de la capacité" de M. Tispras d'arriver à un accord avec les créanciers de la Grèce. "Et beaucoup de pays ne sont pas prêts à accepter le coup de force de Tsipras", qui avait appelé à voter "non" au référendum.

Plusieurs pays "pauvres" de la zone euro, de même que ceux qui ont été soumis à des programmes d'austérité (Portugal, Espagne, Irlande) sont peu enclins à un assouplissement des conditions imposées à la Grèce, considérant qu'il ne serait pas normal qu'Athènes bénéficie d'un traitement de faveur quand eux ont connu ou connaissent encore des situations moins favorables.

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