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Grèce: la zone euro se réunit en sommet mardi

Les dirigeants de la zone euro se réuniront mardi à Bruxelles pour un sommet consacré aux conséquences de la victoire du non au référendum en Grèce, un résultat jugé "très regrettable" dimanche soir par le chef de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem.

De son côté, la Commission européenne "prend note et respecte" le résultat du vote, selon un court communiqué.

"Ce résultat est très regrettable pour l'avenir de la Grèce", a estimé Jeroen Dijsselbloem, le ministre des Finances des Pays-Bas, qui préside l'Eurogroupe.

"Pour la reprise de l'économie grecque, des mesures difficiles et des réformes sont inévitables. Nous n'allons pas attendre les initiatives des autorités grecques", a-t-il affirmé cité par un communiqué, alors que les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir mardi avant le sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement des 19 prévu à 18H00 (16H00 GMT) à Bruxelles.

La tenue d'un sommet, confirmée par Donald Tusk, président du Conseil européen, avait été réclamée dans la soirée par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande, qui se sont entretenus au téléphone dimanche soir et doivent se rencontrer lundi à Paris.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui avait fait campagne pour le oui au référendum, s'exprimera officiellement sur le résultat mardi lors d'une session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

En attendant, il s'est lancé dès dimanche soir, une fois connu le résultat du vote en Grèce, dans des consultations avec les dirigeants "des 18 autres pays de l'union monétaire et des institutions européennes", a précisé la Commission, excluant ainsi la Grèce des interlocuteurs de son président.

Lundi, M. Juncker s'entretiendra lors d'une conférence téléphonique avec Donald Tusk, Jeroen Dijsselbloem et Mario Draghi, patron de la Banque centrale européenne (BCE), ajoute le communiqué de la Commission.

Pour sa part, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a affiché son inquiétude dans un message vidéo sur les conséquences du non pour le peuple grec, et jugé "dangereuse" l'évocation par le gouvernement grec d'une réouverture prochaine des banques au vu du risque de panique bancaire.

Il a estimé que devait figurer au menu des discussions du sommet de mardi "un programme d'aide humanitaire pour la Grèce".

"Le gouvernement grec doit faire dans les heures qui viennent des propositions conséquentes et constructives", faute de quoi "nous entrerions dans une période très difficile et même dramatique", a ajouté ce social-démocrate allemand.

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