Partager:
La police espagnole a ouvert une enquête après la mort d'un Belge de 41 ans dans le nord de l'Espagne, indiquait lundi le service fédéral des Affaires étrangères. Aujourd'hui, on en sait un peu plus sur l'identité de l'homme. Selon les premiers éléments de l'enquête, sa mort ne serait pas naturelle.
Une enquête a été ouverte après le décès d'un Belge de 41 ans dans le nord de l'Espagne. Le corps de la victime a été retrouvé sur un tas de compost dans la ville de San Roman de la Vega, dans la province de Leon. Il s'agit de Jeroen Schelstraete. Le Gantois était un pèlerin qui se trouvait sur la route de Saint-Jacques de Compostelle au moment du drame, révèle le site
L'autopsie a donné plus d'informations sur le décès de l'homme. Selon les premiers éléments de l'enquête, sa mort ne serait pas naturelle. Le marcheur se serait fait dépouiller par trois hommes durant son voyage. Ils lui ont pris son téléphone, son argent, son sac ainsi que les médicaments pour son asthme et ses problèmes de cœur. N'ayant plus rien sur lui, il a été pris pour un mendiant par des policiers. Le Belge s'est retrouvé dans un commissariat durant plusieurs heures, selon les explications données par Wendy, sa compagne, à Het Laatste Nieuws. Après avoir été relâché, Jeroen a téléphoné à sa mère pour lui raconter sa mésaventure.
Elle a reconnu le visage de son fils sur des photos
Mais après cet appel, le pèlerin n'a plus donné de nouvelles aux deux femmes. C'est alors qu'elles ont reçu un message sur Facebook. Une personne tentait de les joindre afin de leur annoncer qu'un ouvrier avait retrouvé un corps dans un tas de compost. Il fallait identifier la dépouille. La mère est allée en Espagne. Elle a reconnu le visage de son fils sur des photos. Elle n'a pas pu voir Jeroen à cause du mauvais état dans lequel son corps se trouvait.
Selon les premières hypothèses, le Gantois aurait été renversé par une voiture et le conducteur l'aurait balancé, encore vivant ou décédé, "dans une décharge de compost proche des lieux de la collision (...) Les enquêteurs n'écartent pas pour autant la thèse criminelle préméditée", peut-on lire sur le site. Les circonstances du décès sont encore mystérieuses.
"On devait fixer la date après son retour"
Le Gantois et sa compagne s'étaient fiancés quelques jours avant le drame. Wendy a dû quitter Jeroen et rentrer en Belgique pour le travail. "Jeroen venait de me demander en mariage en Espagne. On devait fixer la date dès son retour en Belgique. Je l'ai laissé à Burgos. Mais je n'avais aucune inquiétude car il connaissait vraiment bien la région", a confié la femme de 35 ans.
Jeroen Schelstraete comptait terminer son neuvième pèlerinage en solitaire le 20 septembre. "Il a été jeté comme un chien dans un tas de déchets. Quelle ordure peut faire une chose pareille?", se demande la femme effondrée.
