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Les trois rescapés belges du voilier naufragé sur Formentera en Espagne doivent regagner la Belgique ce soir. Avant de quitter cette île où ils se sont échoués ils ont accepté de se laisser filmer pour la première fois. Difficile d’accepter d’être en vie quand trois de leurs amis sont eux décédés.
Quelques fleurs en guise de dernier hommage. Les trois rescapés belges ont salué la mémoire de leurs amis disparus à l’endroit même où leur bateau s’est échoué. Leur émotion est encore vive, alors que les ouvriers déblaient les débris du bateau échoués sur la plage.
La générosité des locaux réchauffe le coeur
"Nous avons tout perdu, il ne nous reste plus rien", déplore Geoffroy Malgraud un rescapé. "C’est vrai, des gens ici nous ont acheté quelques vêtements, des services médicaux ainsi que l’hôtel nous ont été offerts. Cela réchauffe un peu le cœur."
Des dommages psychologiques importants
Les entailles et les blessures sont encore visibles après ce terrible accident. Mais c’est surtout au niveau psychologique que les dommages sont les plus importants. Le souvenir de ce qu’il s’est passé cette nuit-là revient constamment dans la tête des rescapés. "J’ai vu la mort en face", raconte Geoffroy. "Lorsque c’est arrivé, nous avons d’abord décidé de rester à l’intérieur du bateau. Mais un peu plus tard, il a été poussé vers les rochers et les a percuté plusieurs fois. Il ne nous restait alors plus qu’une solution : plonger."
Un passant leur a tendu la main
Il y a aussi ce sentiment de gratitude envers les personnes qui les ont aidées. Ils en sont conscients. Sans eux, ils n’auraient sans doute pas été là aujourd’hui. "Nous avons commencé à escalader les rochers", explique le rescapé. "Mais si une personne n’avait pas été là pour nous tendre la main, nous n’aurions pas pu nous en sortir. Sans elle, nous serions tous morts."
A présent, les trois rescapés ne veulent qu’une chose : rentrer chez eux. Un désir qui sera exaucé en fin de journée.
