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L'Europe va-t-elle proposer une "aide humanitaire" à la Grèce?

Le sommet européen qui aura lieu mardi à Bruxelles va évidemment être centré sur la Grèce. Selon le vice-chancelier allemand, les dirigeants de la zone euro vont se pencher sur une "aide humanitaire" à apporter à la Grèce.

Les dirigeants de la zone euro réunis en sommet à Bruxelles mardi vont sans doute se pencher sur une "aide humanitaire" à apporter à la Grèce, a déclaré lundi le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, au lendemain du référendum. "Les gens là-bas ont besoin d'aide, et nous ne devrions pas la leur refuser juste parce que nous ne sommes pas contents de l'issue du référendum", a commenté M. Gabriel, ministre de l'Economie social-démocrate du gouvernement Merkel.


"Nous ne pouvons pas abandonner la Grèce"

Les Grecs ont massivement voté non dimanche aux réformes et coupes budgétaires demandées par les créanciers de la Grèce en échange d'un renflouement du pays. Pour autant, "nous ne pouvons pas abandonner la Grèce, tous les pays européens doivent être prêts à accorder une aide humanitaire. (...) Je suppose que cela sera discuté demain à Bruxelles", a déclaré M. Gabriel, sans précision sur la nature de cette éventuelle aide mais en exprimant l'espoir que cela puisse "aller très vite".


"Peut-être que nous devrons accorder des crédits d'urgence à Athènes"

Dans la nuit le président du Parlement européen Martin Schulz avait lui aussi estimé qu'un "programme d'aide humanitaire pour la Grèce" devrait figurer au menu des discussions mardi. Et plus tôt dimanche, dans un entretien à la presse allemande, il avait été plus précis sur les contours de cette aide. "Peut-être que nous devrons accorder des crédits d'urgence à Athènes pour que les services publics continuent de fonctionner et que les gens dans le besoin reçoivent l'argent nécessaire pour survivre", avait déclaré M. Schulz, selon lequel "il y aurait des fonds mobilisables à Bruxelles pour cela".


Les retraits toujours limités à 60€ par personne et par jour

La Grèce a instauré depuis lundi dernier un contrôle des capitaux et les banques sont fermées, les retraits étant limités à 60 euros par personne et par jour. Les banques grecques risquent de se retrouver très vite à court de liquidités, ce qui paralyserait complètement l'économie déjà chancelante du pays.


Tsipras et Merkel d'accord pour qu'Athènes présente des propositions au sommet EU

Lundi, le Premier ministre grec "s'est mis d'accord lors d'un entretien téléphonique avec la chancelière Angela Merkel pour qu'Athènes présente mardi, lors du sommet européen, des propositions du gouvernement grec" visant à conclure un accord avec les créanciers, UE et FMI, a indiqué un bref communiqué du gouvernement grec. Après la victoire écrasante du non au référendum dimanche, Alexis Tsipras a assuré que le message du scrutin n'était pas "une rupture" avec l'Europe mais "le renforcement du pouvoir de négociation" d'Athènes pour continuer ses efforts en vue d'un accord avec les créanciers sur l'avenir financier de la Grèce.

Il a discuté au téléphone dans ce sens avec le président français François Hollande lundi soir avant un entretien téléphonique lundi avec le chef de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi. Une réunion entre le président français François Hollande et Angela Merkel doit avoir lieu lundi soir à Paris avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro mardi (eurogroupe) et un sommet européen sur l'avenir financier de la Grèce mardi soir.

Les Européens sont partagés sur le destin de la Grèce, le chef de la zone euro Jeroen Dijsselbloem a restimé lundi que le non des Grecs est "ne nous rapprochait pas à une solution". En revanche l'Espagne et l'Italie se sont exprimés en faveur d'une solution sur la question grecque lors du sommet de mardi.

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