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L’idée d’Emmanuel Macron pour révolutionner l’Europe: "Si certains ne sont pas prêts à avancer, qu’ils laissent les autres le faire"

Emmanuel Macron, ancien ministre français de l’Economie était l’invité de la rédaction de Bel RTL. Le fondateur du mouvement « En Marche » répondait aux questions de Martin Buxant.

D'entrée de jeu, Emmanuel Macron ne veut pas mettre tous les problèmes sur le dos de l'institution européenne. "Il ne faut pas non plus l’accabler de tous les maux. Bien souvent, ce sont les politiques, les gouvernements aux niveaux nationaux qui ont accepté de dépolitiser l’Europe pour laisser la place à des décisions qui sont parfois un peu technocratiques. L’Europe, on la refonde en la rendant plus démocratique".

L’ancien ministre du gouvernement de François Hollande va plus loin, il parle de convention démocratique. "Je ne crois pas au référendum. Si on demande aux gens s’ils sont pour ou contre aujourd’hui, ils vous diront forcément non. Par contre, on peut demander aux gens comment reconstruire cette Europe". Et Emmanuel Macron d’exposer son idée : "Organiser, dans les 27 Etats-membres de l’Union européenne, le débat démocratique véritable sur un sujet, pendant 6 à 8 mois. Ensuite, avoir une feuille de route d’une dizaine de pages sur ce projet, qu’on ira soumettre à chacun pour savoir s’il est prêt à avancer là-dessus. Si certains ne sont pas prêts à avancer, ils laissent les autres le faire. Ils restent dans l’Union telle qu’elle est s’ils sont heureux comme ça, mais qu’on n’empêche pas certains d’aller plus loin".

Emmanuel Macron a également évoqué la "logique du désir" qu’est-ce que c’est ? "C’est la même chose. C’est dire que si quelques-uns sont prêts à prendre leurs risques, à avancer, à intégrer d’avantage, à se rapprocher sur le plan fiscal ou social, il faut qu’ils puissent le faire et que les autres ne les bloquent pas. Si on reste à 27, inertes, en gérant le quotidien, ça crée moins de désir. Les gens se disent que ça ne fonctionnent pas. C’est une logique du détricotage alors que l’Europe, on l’a construite avec ceux qui étaient prêts à aller de l’avant. Cette dynamique d’une Europe à multiples vitesses mais qui propose et qui avance, elle est bien meilleure". 

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