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La Commission européenne prête à augmenter la pression publicitaire à la télé

(Belga) La Commission européenne voudrait assouplir les règles en matière de communications commerciales dans les médias audiovisuels, notamment en permettant des interruptions publicitaires plus rapprochées. Dans un dossier transmis à l'agence Belga, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'inquiète d'une possible révision à la baisse des règles qui protègent les consommateurs de médias. Il demande aussi aux représentants belges francophones d'insister pour que les distorsions de concurrence soient réduites au maximum.

Pour le CSA, qui s'est impliqué activement dans le processus de révision de la directive régissant les médias audiovisuels, la Commission européenne propose de nombreuses avancées. Notamment l'intégration des plateformes en ligne de partage de vidéos, Youtube par exemple, au champ de la régulation. Toutes les plateformes qui disposent d'un établissement secondaire dans l'Union seraient tenues de protéger les mineurs des contenus préjudiciables comme la pornographie et la violence, ainsi que de lutter contre l'incitation à la haine. Mais d'autres éléments laissent le CSA circonspect, voire carrément inquiet. En matière de communications commerciales, "les modifications auront pour effet d'exposer davantage les consommateurs à des messages publicitaires qu'ils estiment déjà intrusifs aujourd'hui", peut-on ainsi lire dans son analyse. Concrètement, la Commission propose de réduire à 20 minutes minimum la période entre les interruptions publicitaires, au lieu de 30 actuellement. Au total, les médias audiovisuels resteraient soumis à un quota de maximum 20% de publicités mais, en radio et en télévision, ce quota serait calculé de manière journalière entre 7h00 et 23h00, alors qu'il vaut jusqu'ici par tranches de 60 minutes. Ainsi, les chaînes pourraient cibler davantage les heures de grande audience. La Fédération Wallonie-Bruxelles pourrait décider de conserver des règles plus strictes mais, si la proposition de révision de la Commission est adoptée en l'état, les pressions pour affaiblir les règles seront fortes, surtout dans un marché aussi ouvert que le nôtre. (Belga)

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