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La formation du populiste Viktor Orban est exclue du parti populaire européen: "Cette mise à l'écart est historique"

Le Parti populaire européen a suspendu mercredi le Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban au sein de ses instances, et l'a placé sous tutelle d'un comité d'évaluation présidé par le belge Herman Van Rompuy, ancien président du Conseil européen.

La droite européenne (PPE) a décidé de suspendre temporairement le parti du dirigeant hongrois populiste Viktor Orban, le Fidesz, de ses rangs, a annoncé mercredi le président du PPE, Joseph Daul, dans un tweet. Cette décision a été prise à une très large majorité (190 pour, 3 contre), lors d'une assemblée politique du parti populaire européen (PPE) à Bruxelles. "Il n'est plus là, il n'est plus actif, cette mise à l'écart est une victoire historique", a commenté Benoît Lutgen, tête de liste du cdH à l'Europe, qui représentait le parti lors de la réunion du PPE à Bruxelles. "Il est placé sous tutelle d'Herman Van Rompuy", chargé d'évaluer avec un comité le respect du Fidesz par rapport aux valeurs du PPE.


La droite européenne en a eu assez des dérapages populistes de l'un de ses membres

Tiraillée sur le cas de Viktor Orban et ses dérapages populistes contre Bruxelles ou l'immigration, la droite européenne s'était réunie mercredi pour sanctionner le dirigeant hongrois, à deux mois du renouvellement du Parlement européen.

Le Parti populaire européen (PPE), qui réunit les formations de droite et du centre-droit de l'UE, comme la CDU de la chancelière allemande Angela Merkel ou les Républicains en France, ont donc décidé d'une suspension temporaire du parti de M. Orban, le Fidesz. 

Dans un entretien mercredi matin à la radio allemande Deutschlandfunk, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait réclamé une fois de plus l'exclusion du Fidesz. "Depuis des années", a estimé M. Juncker, le parti présidé par Viktor Orban "s'éloigne des valeurs démocrates-chrétiennes". Par conséquent, "sa place est hors du PPE", a estimé M. Juncker, membre de ce parti mais qui n'a pas participé à cette réunion.

Certains craignent cependant que l'exclusion de l'enfant terrible du PPE, une première dans l'histoire de cette formation, la plus importante du Parlement européen, n'ouvre la voie à une scission entre l'Est et l'Ouest du continent. 

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