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La police néerlandaise "licencie" des aigles dressés pour capturer des drones

La police néerlandaise a décidé de "licencier" des aigles dressés pour capturer des drones au dessus de zones leur étant interdites, se déclarant fort déçue par leur comportement désobéissant, leur gestion étant de surcroît très coûteuse.

La demande pour les oiseaux anti-drones n'est pas si importante et le dressage des oiseaux est plus cher et plus complexe que prévu, a souligné la police nationale néerlandaise.

Elle s'est vue contrainte de "licencier" les aigles réfractaires achetés lorsqu'ils n'étaient que des petits oisillons.

Confrontée à l'usage croissant de drones là où ils sont interdits, comme au-dessus des aéroports ou de rassemblements publics, la police néerlandaise s'était tournée l'an dernier vers une méthode de chasse millénaire pour attraper au vol ces objets volants indésirables.

Dans le cadre d'une série de tests visant à déterminer quelle est la meilleure manière d'intercepter les drones, la société spécialisée Guard from Above avait dressé plusieurs aigles pour le compte de la police, qui avait ensuite publié une vidéo des tests.

Elle montrait un aigle se jeter en plein vol sur un drone, pour l'agripper fermement et ensuite aller se poser quelques mètres plus loin, sa proie motorisée entre les serres.

Mais en pratique, la méthode, qui a fait le buzz dans le monde entier, présentait des risques. Les aigles ne font pas toujours ce pourquoi ils ont été entraînés, selon la télévision publique néerlandaise NOS.

La police en est venue à douter du bon comportement des oiseaux de proie hors des zones d'entraînement.

Depuis leur intégration dans les services des forces de l'ordre, les aigles ont fait deux apparitions en public lors d'événements à Rotterdam et à Bruxelles, mais n'ont pas été mobilisés.

Le comportement actuel des volatiles ne permet pas d'être certain de la façon dont ils réagiraient face à une foule, a expliqué la police citée dans les médias néerlandais.

Par ailleurs, la police a également renvoyé les rats qu'elle employait en tant que "détectives" à des fins de dépistage, notamment d'explosifs pour des feux d'artifice illégaux, de cigarettes de contrebande et de restes humains.

Il n'est pas possible de rendre ces animaux "opérationnels" selon la police, qui a assuré que les rats et les aigles désormais désœuvrés ont été recueillis dans des endroits adaptés.

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