Accueil Actu

La pologne mobilise son armée pour retrouver le mystérieux "train d'or nazi"

La Pologne a annoncé mardi la mobilisation de moyens techniques militaires pour vérifier l'existence d'un mystérieux "train d'or nazi", qui selon des chercheurs aurait été enterré à la fin de la Seconde guerre mondiale dans la région de Walbrzych (sud-ouest). "Le ministre a décidé d'envoyer des moyens techniques sur le terrain pour mener des recherches et vérifier l'existence de ce train", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense Jacek Sonta. "Des spécialistes du génie militaire vont dans les prochains jours déterminer les moyens techniques qui seront utilisés", a-t-il ajouté. "L'armée va intervenir à la demande du voïvode (préfet) de la région", a-t-il précisé.


"Il est impossible d'affirmer qu'une telle trouvaille soit réellement à l'endroit indiqué"

Lundi, le voïvode de la Basse-Silésie Tomasz Smolarz a exprimé son scepticisme sur l'existence même du convoi légendaire qui depuis quelque jours fascine le public en Pologne et à l'étranger. "La valeur informative de l'annonce de la découverte n'est nullement supérieure à celles que nous avons vu apparaître depuis des dizaines d'années", a déclaré M. Smolarz aux journalistes, après avoir réuni une cellule ad hoc chargée de l'affaire. "En se fondant sur les documents déposés (par les chasseurs de trésors) chez le maire de Walbrzych, il est impossible d'affirmer qu'une telle trouvaille soit réellement à l'endroit indiqué", a-t-il précisé.


"Des objets de valeur, des métaux précieux et des matériaux industriels"

Selon ces documents, le train contiendrait "des objets de valeur, des métaux précieux et des matériaux industriels", a indiqué à l'AFP Joanna Lamparska, auteur de livres sur les mystères de la région. Le voïvode a démenti la remise aux autorités d'images d'un géoradar (que l'on pointe vers le sol pour en étudier la composition et la structure, ndlr) qui auraient été fournies par les découvreurs toujours anonymes. Vendredi, le conservateur général des monuments en Pologne Piotr Zuchowski avait pourtant déclaré avoir vu sur des images d'un radar à pénétration de sol une rame blindée, longue de plus de 100 mètres et enfouie sous terre. Il s'est déclaré alors convaincu "à 99%" de l'existence de ce "train nazi". Interrogé sur ce point, le ministère de la Culture, où M. Zuchowski est secrétaire d'Etat, n'a pas été en mesure de fournir des précisions dans l'immédiat.

Une ONG, la Fondation Thesaurus, qui se donne pour objectif de rechercher et préserver les biens culturels, a informé lundi le parquet de l'existence possible d'une infraction de la part de M. Zuchowski, l'accusant d'avoir outrepassé ses compétences. "Le conservateur général a fait preuve d'irresponsabilité. D'importants fonds, des moyens techniques et humains ont été engagés suite à ses déclarations alors qu'en vérité il n'y a rien de concret", a déclaré à l'AFP son président Piotr Lewandowski. La zone, qui représente environ trois hectares de terrain à Walbrzych, a dû être protégée par la police pour empêcher des chasseurs de trésors amateurs de se livrer à des fouilles qui pourraient être dangereuses.

Les récits sur deux trains spéciaux nazis, disparus au printemps de 1945, excitent depuis des années l'imagination de nombreux chasseurs de trésors. Ils s'appuient sur l'existence d'importantes constructions souterraines allemandes, y compris celles autour de l'immense château de Ksiaz (Fürstenstein), proche de Walbrzych. Les nazis y avaient mené d'importants travaux pour y installer un des Q.G. d'Hitler.

À la une

Sélectionné pour vous