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Dans sa chronique "90 secondes pour comprendre" ce matin sur Bel RTL, Frédéric Moray est revenu sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne avec les deux scénarios évoqués: le "hard Brexit" ou le "soft Brexit".
La Première Ministre britannique, Theresa May, prendra la parole ce mardi à Londres pour expliquer sa vision de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. On parle de Hard et de Soft Brexit: ce sont les deux issues possibles à ce Brexit.
Le divorce peut en effet se passer en douceur pour maintenir un maximum de liens entre les partenaires. Le Royaume Uni pourrait négocier des concessions pour conserver un accès au marché européen, pour maintenir son commerce intérieur et extérieur avec l’Union. Les capitaux humains et financiers pourraient alors toujours circuler librement depuis et vers les Etats membres de l’Union européenne. Cette version est défendue par les travaillistes.
Quelle serait la version hard ?
Un retour à l’indépendance complète... Les Britanniques briseraient tout accord avec l’Union européenne : retrait du marché unique, retrait de l’union douanière européenne et retrait de la Cour européenne de justice. L'objectif serait de récupérer du coup également la maîtrise de l’immigration. Cette version-là est défendue par les conservateurs et les nationalistes.
Une version plutôt qu'une autre doit être choisie parce que ce que veulent avant tout les 52 % de Britanniques qui ont choisi le Brexit, c’est récupérer la maîtrise de leur frontière, gérer eux-mêmes cette immigration.
Or, l’Union Européenne a été claire : le Royaume Uni ne pourra pas à la fois dicter ses propres règles en matière d’immigration et conserver une libre circulation commerciale.
On se dirige donc plutôt vers un hard Brexit, mais à quel prix ?
Le risque principal, c'est l’affaiblissement de l’économie britannique. On parle de 75.000 emplois menacés et la perte de 43,2 milliards d’euros de revenus. Cela aurait des conséquences également pour le commerce extérieur : le pays devrait négocier des traités de libre-échange notamment avec chaque pays membres de l’Union européenne. Ce serait lourd et contraignant, mais du côté des défenseurs de cette version, on parle de nouveau modèle économique à inventer, de nouvelles politiques.
