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Le président du Parlement européen ne craint pas Tsipras: aucun pouvoir de chantage

Le vainqueur des élections législatives grecques, Alexis Tsipras, va devoir faire des compromis avec ses partenaires européens, "et il le sait", a déclaré lundi matin le président du Parlement européen Martin Schulz dans une interview à la radio allemande.

"C'est un pragmatique", a déclaré M. Schulz a propos du chef de parti de gauche Syriza, sur les ondes de la radio publique Deutschlandfunk. "Il va devoir trouver des compromis avec ses partenaires européens, et je crois qu'il le sait". "Aujourd'hui c'est le jour d'après les élections, et c'est aussi le jour de la raison", selon l'Allemand.


Il a eu Tsipras au téléphone cette nuit

M. Schulz a précisé s'être entretenu dans la nuit avec M. Tsipras, dont le parti a manqué de peu la majorité absolue au parlement d'Athènes dans un scrutin législatif très suivi dimanche. M. Tsipras a commencé des négociations pour former un gouvernement. "Je lui ai dit (...) que je ne peux pas m'imaginer que les revendications radicales que lui et son parti ont émises jusqu'ici d'une part trouvent une majorité en Grèce, (ni) d'autre part que les partenaires de l'UE y souscrivent", a poursuivi M. Schulz.


L'Europe risque bien de refuser les propositions de la Grèce

Il a appelé les Européens à "parler" avec M. Tsipras. "Il vaut mieux parler avec lui que de lui", a-t-il suggéré. Le président du Parlement européen a aussi estimé, comme beaucoup de commentateurs et politiques européens, qu'il n'y aurait vraisemblablement "pas de majorité" pour accepter nouvelle décote de la dette grecque.


La Grèce n'a pas le choix, sinon l'Europe lui coupe les vivres

M. Schulz n'est pas inquiet outre mesure d'une déstabilisation de la zone euro du fait de l'alternance politique en Grèce, et s'est inscrit en faux contre l'idée d'une Grèce qui ferait chanter ses partenaires européens. "Je crois que ce pouvoir de chantage n'existe pas, en réalité, parce que les Grecs, y compris le gouvernement qui va arriver au pouvoir à Athènes, savent que si on va trop loin, il n'y aura plus d'argent pour la Grèce", a-t-il expliqué. "Et quel gouvernement peut se permettre (...) de laisser un pays sans aucun financement?".


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