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Le SEM pour la Chine et les mesures antidumping sont à discuter séparément

(Belga) La Commission européenne est consciente des difficultés rencontrées notamment par l'industrie de l'acier et veut tout mettre en oeuvre pour protéger l'industrie européenne du dumping et d'autres pratiques commerciales non équitables. Mais la discussion sur l'éventualité de la reconnaissance du statut d'économie de marché (SEM) de la Chine doit être envisagée séparément, a réagi lundi l'exécutif, alors que plus de 5.000 manifestants défilaient à Bruxelles à l'appel d'Aegis Europe, qui rassemble une trentaine de fédérations industrielles européennes.

La Commission tente ainsi de se défendre face aux critiques, notamment émises par les acteurs de la manifestation. Ceux-ci demandent un refus du SEM à la Chine ainsi qu'un renforcement des mécanismes antidumping européens à son encontre. Au total, 37 instruments de défense commerciale ont été activés, dont 16 sont directement liés à la Chine, précise une porte-parole de la Commission. Mais l'activation de ces mesures de protection n'a rien à voir avec la discussion en cours au sujet d'une éventuelle reconnaissance du SEM pour la Chine, indique un autre porte-parole. La Commission doit y revenir avant l'été. En attendant, elle applique les règles existantes, tout en menant un débat sur la nécessité de modifier le traitement de la Chine dans les enquêtes antidumping. Un tel débat s'impose en raison de l'expiration, en décembre 2016, de certaines dispositions figurant dans le protocole d'accession de la Chine à l'OMC. A noter que la reconnaissance officielle du SEM d'un pays n'a pas pour conséquence de rendre impossible toute procédure antidumping à son encontre, mais elle modifie considérablement les effets d'une telle procédure en entraînant un changement dans la façon de calculer les taux de dumping lors des enquêtes. (Belga)

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