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Un projet de loi émis mercredi dernier par le gouvernement des Pays-Bas a pour objectif d’ouvrir le suicide assisté aux néerlandais qui estiment "que leur vie est terminée". La discussion au parlement néerlandais devra établir les "critères stricts et rigoureux" d'application de la future loi.
Ce projet de loi néerlandais a des racines anciennes. Bernard Lobet a interrogé Jacqueline Herremans, membre de la Commission fédérale sur l’euthanasie, pour Bel RTL: "Aux Pays-Bas, depuis quelques années, s’est développé un mouvement, en néerlandais ‘het vrije wil’ et ce mouvement tend à obtenir qu’une personne qui estime que sa vie est accomplie puisse bénéficier d’une aide médicale à mourir, mais sans devoir justifier de problèmes médicaux".
Les ministres néerlandais de la Santé et de la Justice justifient d’ailleurs leur initiative par la nécessité d'offrir une fin de vie digne à des personnes âgées qui estiment avoir "accompli" leur existence et qui souffrent de polypathologies invalidantes, qui entraînent de grandes souffrances psychiques et/ou physiques. La question de l'âge devra notamment être fixée, tout comme celle des mécanismes d'autorisation (consultations médicales, démarches juridiques etc). La loi pourrait être votée aux Pays-Bas d'ici fin 2017.
En Belgique, en revanche et dans l’état actuel de la loi, pas question d’une aide au suicide dans ces conditions-là, il faut une affection médicale grave et incurable. Pourtant d’après le cardiologue et professeur honoraire de l’ULB, Marc Englert, de nombreuses personnes aimeraient finir leur vie en douceur. "Beaucoup de gens très âgés en ont marre de vivre, ils sont fatigués, ils n’ont plus de plaisir de la vie, ils se bougent difficilement, ils n’entendent plus ils ne voient plus bien. Enfin, ils ont des tas de choses qui rendent leur vie difficile et ils ont envie de mourir", confirme le médecin au micro de Bernard Lobet. La Belgique sera attentive aux développements législatifs qui seront initiés Pays-Bas.
