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Les Italiens de Belgique inquiets pour leurs proches: "Ça aurait pu être moi, j’ai laissé ma famille là-bas"

L’ambassade d’Italie à Bruxelles suit la situation sur place minute par minute après le séisme de ce 24 août. Elle tente de répondre aux nombreux appels des familles inquiètes pour leurs proches qui séjournent dans cette région. Nos journalistes ont constaté l'inquiétude des Italiens de Belgique ce matin, notamment dans les rues de Saint Nicolas en province de Liège.

Depuis 5 heures ce matin, l’ambassadeur d’Italie en Belgique a les yeux rivés sur son ordinateur. Il suit les dernières informations qui proviennent tout droit des zones les plus touchées par le séisme.


"C’est un sentiment de grande tristesse"

"C’est un sentiment de grande tristesse", confie Vincenzo Grassi, ambassadeur d’Italie en Belgique. "Comme tout le monde l’a dit, même le pape, on sait que malheureusement, cette région est de très haute sismicité."

L’ambassadeur connait très bien cette région, située à une centaine de kilomètres de Rome. La région a déjà été touchée en 2009 par un tremblement de terre. "C’est pas loin d’un endroit très touristique car c’est le siège de Saint Benoît", précise l’ambassadeur. "C’est donc une zone d’une grande valeur historique et artistique également."


La protection civile belge a proposé son soutien

L’ambassadeur est en contact permanent avec ses collaborateurs et les autorités italiennes. Comme toujours dans ces circonstances, tout un système est mis en place. "On doit répondre, ici à l’ambassade ou à travers le réseau consulaire à des éventuelles questions de citoyens italiens qui se trouvent en Belgique ou même qui sont Belges et inquiets pour des personnes de leur nationalité ou des amis qui vivent en Italie", raconte Vincenzo Grassi. La protection civile belge a proposé son soutien et se dit prête à intervenir en cas de nécessité.


Inquiétude à Liège

Les Italiens de Belgique s’inquiètent pour leurs familles. Nos journalistes l’ont constaté sur place ce matin, notamment dans les rues de Saint Nicolas en province de Liège.

En quelques heures ce matin, l’information a parcouru les allées du marché de Saint Nicolas. Des amis, de la famille... Ces Italiens ont tous une bonne raison de s’inquiéter et de prendre des nouvelles. "On a tout de suite téléphoné, nous avons des parents dans la région", explique une dame. "Ils ont senti les secousses, ils m’ont dit qu’ils étaient levé depuis 3 heures du matin. Ils tournent en rond, ils ont eu peur."

"Je me réjouis de rentrer et de voir ce qu’il s’est passé", confie une autre. "Je vais voir si nous avons de la famille là-bas ou pas."


La radio locale adapte ses programmes

La radio de la communauté a adapté sa programmation. De la musique plus calme, plus aucune publicité, et à l’antenne, régulièrement des auditeurs qui ont besoin de témoigner.

"Je dois vous dire que je suis particulièrement inquiète. J’ai de la famille là-bas, en particulier une tante et des cousines", dit une auditrice à l’antenne. "Je n’ai pas encore réussi à les avoir au téléphone."


"J'ai laissé ma famille"

"Des gens qui sont revenus de vacances ou qui étaient dans cette région nous appellent en nous disant qu’ils viennent d’atterrir, qu’ils viennent d’apprendre la nouvelle et qu’ils sont bouleversé", raconte Melchior Di Gregorio, directeur de Radio Prima. "Ils disent ‘Ça aurait pu être moi’, j’ai laissé ma famille là-bas.’"

Le plus difficile est bien d’accepter le silence de la région. Les communications y sont difficiles. Le décompte du nombre de morts et de blessés qui augmente régulièrement pousse les auditeurs à proposer une aide qui doit encore être organisées.

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