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La démission de Renzi n'inquiète pas les ministres de la zone euro

Les ministres des Finances de la zone euro ont affiché lundi leur sérénité malgré la démission du Premier ministre italien Matteo Renzi, désavoué par un référendum dimanche, l'Allemand Wolfgang Schäuble et le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, soulignant le calme des marchés.

"Il n'y a pas de raison de parler d'une crise de l'euro (...) Les réactions sur les marchés sont calmes (...) Je crois que nous devons prendre cela avec une certaine sérénité", a déclaré M. Schäuble, en arrivant à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.

"Jusqu'ici les marchés ont réagi calmement (...) Cela ne change pas vraiment la situation de l'économie en Italie ou des banques italiennes, les problèmes que nous avons aujourd'hui, sont les problèmes que nous avions hier et il faut y faire face", a dit M. Dijsselbloem qui est aussi ministre néerlandais des Finances.

"L'Italie a besoin urgemment d'un gouvernement capable d'agir, et j'espère qu'il va poursuivre le cours des réformes qu'il a engagées", a martelé M. Schäuble.

"L'Italie est un pays solide dans lequel nous avons confiance", a estimé le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

"J'ai confiance en la capacité de la zone euro de résister à toutes sortes de chocs. Je crois que nous avons maintenant un système très solide", a-t-il ajouté.

L'Italie "est un pays solide, un pays ancré dans la construction européenne", a remarqué de son côté le ministre français des Finances, Michel Sapin.

Questionné sur ce que pouvait faire l'Europe pour éviter un risque systémique après le référendum italien, M. Sapin a répondu: "Il n’y a aucun risque systémique particulier. Ca n'est pas une décision prise sur un sujet constitutionnel en Italie qui pourrait en quoi que ce soit créer un risque systémique".

Le ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos a également constaté: "L'impact sur le marché a été très réduit. Je pense que les marchés avaient déjà prévu le résultat probable du référendum".

Le ministre italien des Finances, Pier Carlo Padoan, a annulé quant à lui sa participation à la réunion de Bruxelles.

Les Bourses européennes, en nette hausse, faisaient peu de cas lundi matin de la victoire du non au référendum italien, suivie dans la foulée de l'annonce de la démission du chef du gouvernement Matteo Renzi.

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