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Ligue des champions: l'Atletico qualifié aux tirs au but et au courage

L'Atletico Madrid, au courage, a arraché mardi sa qualification pour les quarts de la Ligue des champions en remontant son handicap du match aller puis en domptant le Bayer Leverkusen (1-0, 3 t.a.b. à 2) au bout d'une intenable séance de tirs au but.

Même battu fin février en Allemagne (1-0), même mis en difficulté mardi soir à domicile, même poussé dans ses retranchements, le club finaliste de l'édition 2014 a affiché une belle force morale pour s'extirper de ce huitième de finale retour aux airs de piège.

Un but de Mario Suarez (27e) et un mental d'acier dans l'exercice décisif ont mis en transe le stade Vicente-Calderon.

Tout le peuple "colchonero" espère désormais revivre les récents frissons européens, d'autant que l'"Atleti", champion d'Espagne, semble désormais bien loin de la tête de la Liga pour espérer conserver son titre national.

Mais que la délivrance fut longue à venir! Ce match a été crispant et les joueurs, tremblant de stress et sans doute aussi de froid, n'ont voulu prendre aucun risque en seconde période puis en prolongation.

Poussé par le bouillant stade Calderon en début de match, Mario Suarez avait auparavant remis les équipes à égalité sur l'ensemble des deux rencontres, avec une frappe à l'entrée de la surface détournée par un défenseur (27e).

L'Atletico aurait pu se mettre à l'abri plus tôt avec notamment un retour défensif impeccable de Wendell sur Mario Mandzukic qui filait au but (31e). Très vif, Antoine Griezmann a lui aussi pesé sur la défense allemande: son bon coup franc, repoussé par le mur, aurait mérité mieux (35e), de même que sa percée dans la surface (48). Le Français a d'ailleurs transformé son tir au but final avec aplomb.

- Torres avait les tripes, pas Kiessling -

Mais Leverkusen est toujours resté dangereux par ses contres rapides. Et l'arrière-garde madrilène, privée du défenseur Diego Godin et du milieu défensif Tiago, n'a pas semblé aussi hermétique que d'habitude, surtout qu'elle a rapidement perdu sur blessure son gardien Miguel Angel Moya, remplacé par Jan Oblak (20e), l'un des héros de la séance de penalty.

Plus les minutes défilaient, plus la tension s'est accentuée au Calderon. L'Atletico a eu des occasions très franches de se qualifier, notamment sur un bon centre de Griezmann expédié hors cadre par Arda Turan (69e), ou bien un tir du Français bloqué par la défense (79e).

Malgré l'entrée de Fernando Torres côté Atletico et de Stefan Kiessling côté Bayer, aucune des deux équipes n'a pu éviter la prolongation, où le niveau de jeu s'est rapidement délité devant l'enjeu. Chacun a abusé de grandes chandelles vers l'avant, même si Oblak a dû s'interposer devant Kiessling (95e) et Bernd Leno devant Raul Garcia (106e) puis Torres (116e).

Tirs au but, donc, un exercice où les deux équipes ont eu des ratés mais où Fernando Torres, l'enfant du club revenu cet hiver, a eu les tripes de transformer son tir avant l'échec final de Stefan Kiessling, qui a expédié le ballon au-dessus.

Et voilà Leverkusen qui s'arrête encore en huitième, comme en 2014, comme en 2012: à l'évidence, on ne se débarrasse pas si facilement de l'Atletico.

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