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Macron loin de faire l’unanimité sur l'avenir économique de l'UE: "Il apprend les règles du jeu du conseil européen"

Le Conseil européen se terminera cet après-midi. Les chefs d'Etat et de gouvernement doivent encore discuter de l'avenir économique de l'Union européenne. Et sur ce point, Emmanuel Macron est loin de fait l'unanimité. Le point avec Sébastien Rosenfeld.

Dans un entretien paru mercredi soir, M. Macron avait déclaré: "l'Europe n'est pas un supermarché. L'Europe est un destin commun". Il fustigeait les pays - visant sans les nommer les Etats d'Europe centrale - qui considèrent l'Union européenne comme "un supermarché". "Les grands défenseurs de cette Europe ultralibérale et déséquilibrée, au Royaume-Uni, se sont fracassés dessus. Sur quoi le Brexit s'est-il joué? Sur les travailleurs d'Europe de l'Est qui venaient occuper les emplois britanniques", avait-t-il déclaré. Des propos qui n’ont pas été appréciés par la Première ministre polonaise Beata Szydlo. Elle a évoqué des " stéréotypes et les clichés".

Emmanuel Macron a rencontré dans la matinée les quatre dirigeants du Groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie), puis le président roumain. Notre journaliste Sebastien Rosenfeld était en direct du quartier européen pour analyser la situation :

"Emmanuel Macron apprend les règles du jeu du conseil européen. Cela commence notamment par pays de l’Est vexés qui ont demandé une explication avec le président français. Ils veulent comprendre exactement quelle est son idée de réviser la directive européenne sur les travailleurs détachés pour lutter contre le dumping social (...) Ils s’inquiètent aussi de ces critiques vis-à-vis des pays de l’Europe centrale pas assez solidaires sur la question migratoire. Et cette idée d’Emmanuel Macron de mieux protéger les Européens et notamment les entreprises en vérifiant les investissements étrangers dans l’Union. Cela ne plait pas vraiment au Portugal ou encore à la Grèce qui veulent eux continuer à avoir ces investisseurs pour relancer leur économie. Les pays nordiques non plus n’aiment pas vraiment cette idée de lutter contre le libéralisme qui chérit tant. Emmanuel Macron va devoir s’imposer, être au-dessus de la mêlée et s’inspirer de cette expression toute française ‘une main de fer dans un gant de velours’"

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