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Manifestations contre l'incarcération de deux indépendantistes en Catalogne

(Belga) Des milliers de Catalans sont descendus dans la rue mardi contre la mise en détention de deux importants responsables indépendantistes inculpés de sédition, alors que la crise entre Madrid et les séparatistes est de plus en plus aigüe.

A midi, des milliers d'employés ont quitté sous un ciel bleu leur poste de travail à Barcelone et dans d'autres villes pour se masser en silence dans la rue, quelques minutes, le temps de réclamer "la libération des prisonniers politiques." Le président séparatiste catalan Carles Puigdemont et la maire de Barcelone Ada Colau ont fait de même. Ces manifestations interviennent alors que le délai accordé par Madrid à Carles Puigdemont pour qu'il renonce officiellement à ses desseins séparatistes s'épuise: il a jusqu'à jeudi à 10h00. S'il ne recule pas, le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy pourrait suspendre totalement ou partiellement l'autonomie de la Catalogne, au risque d'agiter encore la rue. Lundi soir, une juge d'instruction a décidé l'incarcération de Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, qui dirigent respectivement les deux principales associations indépendantistes de Catalogne, Omnium Cultural et l'Assemblée nationale catalane (ANC). Il s'agissait du dernier soubresaut de la crise opposant les séparatistes au pouvoir en Catalogne, une région où vivent 16% des Espagnols, aux institutions espagnoles, les premiers menaçant de déclarer l'indépendance de manière unilatérale. Bien que la société catalane soit divisée presque à parts égales sur l'indépendance, ils estiment que leur cause est légitimée par le référendum interdit du 1er octobre, qu'ils disent avoir emporté avec 90% des voix et 43% de participation. D'autres rassemblements devant les préfectures étaient annoncés pour la fin de l'après-midi. Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, les "deux Jordis" comme les surnomme la presse espagnole, appartiennent au noyau dur des responsables indépendantistes qui, au côté de Carles Puigdemont, ont planifié le référendum. Ils sont soupçonnés d'avoir poussé des centaines de personnes le 20 septembre à Barcelone à bloquer la sortie d'un bâtiment où des gardes civils menaient des perquisitions, en lien avec l'organisation du référendum. Ils ont été vus encourageant la foule, hissés sur un 4x4 de la garde civile. (Belga)

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