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Merkel écarte une adhésion rapide de la Géorgie à l'Otan

(Belga) La chancelière allemande Angela Merkel a écarté vendredi l'hypothèse d'une adhésion rapide de la Géorgie à l'Otan, dont les responsables avaient promis en 2008 à cette ex-république soviétique qu'elle pourrait un jour rejoindre l'alliance.

"Je ne vois pas d'adhésion rapide à l'Otan pour la Géorgie, c'est la position de l'Allemagne", a indiqué Mme Merkel lors d'une rencontre avec les étudiants de l'Université de Tbilissi dans la capitale de ce pays du Caucase du Sud. "Les choses viennent graduellement", a-t-elle ajouté, alors que les autorités géorgiennes se sont fixé comme objectif d'adhérer à l'Union européenne et l'Otan. Lors du sommet de l'Alliance atlantique à Bucarest en 2008, les dirigeants de l'Otan ont promis à la Géorgie qu'un jour elle pourrait en devenir membre, mais - sous pression d'Angela Merkel et du président français à l'époque Nicolas Sarkozy - ont refusé d'accorder à ce pays le statut de candidat officiel. La Géorgie s'est ensuite opposée à la Russie au cours d'une guerre éclair, qui s'est soldée par la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de deux républiques séparatistes prorusses, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, qui avaient fait sécession de la Géorgie en 1992. La Russie maintient actuellement une forte présence militaire dans ces deux républiques, au grand dam de Tbilissi qui dénonce une "occupation". "C'est une occupation de 20% du territoire géorgien et une grande injustice", a jugé vendredi Angela Merkel devant les étudiants. Dans un mouvement symbolique, elle s'est également rendue à la frontière administrative avec l'Ossétie du Sud où des garde-frontières avaient installé des barbelés. Inquiète de la présence de forces de l'Otan près de ses frontières, la Russie s'oppose catégoriquement à l'entrée de la Géorgie dans l'Alliance atlantique. Vendredi soir, Angela Merkel se rendra en Arménie, et samedi elle sera en visite en Azerbaïdjan, notamment pour appeler à "une solution pacifique par consensus" du conflit entre ces deux ex-républiques soviétiques du Caucase du Sud qui se disputent le contrôle de la région séparatiste du Nagorny Karabakh, selon le service de presse de la chancelière allemande. En Azerbaïdjan, elle devrait également avoir des discussions sur la coopération énergétique avec ce pays riche en hydrocarbures dont les ressources sont considérées comme une éventuelle alternative au gaz et pétrole russe livrés en Europe. (Belga)

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