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Naufrages en Méditerranée: pour Hollande, il faut plus de bateaux de surveillance

François Hollande a qualifié dimanche le nouveau naufrage de migrants de "pire catastrophe de ces dernières années en Méditerranée" et demandé "le renforcement du nombre de bateaux" de surveillance de l'opération Triton.

Lors de l'émission "Le Supplément" sur Canal+, le président a réclamé une "réunion rapide" des ministres européens de l'Intérieur et des Affaires étrangères. L'Union européenne a de son côté annoncé l'organisation prochaine d'une telle réunion, mais Rome et Madrid demandent un sommet en urgence des dirigeants européens au plus haut niveau.

Le naufrage d'un chalutier chargé de migrants au large de la Libye fait redouter une véritable hécatombe en Méditerranée avec quelque 700 présumés disparus, qui viendraient s'ajouter aux 450 de la semaine dernière.

Le chef de l'Etat a évoqué une "catastrophe terrible", "la pire", si ce bilan était confirmé, "de ces derniers années en Méditerranée".

"Depuis le début de l'année, on assiste à une accélération", a déploré François Hollande, alors que plus de 900 migrants ont perdu la vie depuis janvier en effectuant la traversée entre la Libye et l'Italie, sans compter cette nouvelle tragédie.

"La Méditerranée est une mer qui nous est commune, donc nous devons agir", a-t-il souligné.

"Nous devons aussi renforcer le nombre de bateaux qui sont dans le cadre de l'opération Triton. Plus de bateaux, plus de survols par des avions, et également une lutte beaucoup plus intense par rapport aux trafics", a ajouté François Hollande.

Selon le président français, "ceux qui mettent des personnes sur les bateaux, ce sont des trafiquants, ce sont sans doute même des terroristes, parce qu'ils savent parfaitement que ces bateaux sont pourris et qu'ils vont même les détruire en pleine mer et mettre des centaines de personnes en danger, en l'occurrence, là, en danger de mort".

"Les Etats membres et les agences de l'UE, en particulier Frontex, doivent prendre de nouvelles décisions concrètes, afin de mettre un terme à ces tragédies répétées", a demandé dimanche soir le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué.

"Il convient en particulier d'agir avec détermination pour diminuer, en amont, les flux migratoires irréguliers et pour renforcer la lutte contre les filières criminelles, qui exploitent sans vergogne le désespoir des migrants. Sur ces aspects, une coopération encore plus étroite avec les pays d'origine et de transit est cruciale", a-t-il estimé.

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