Accueil Actu

Panorama des mouvements d'extrême droite en Europe

Panorama des principaux partis d'extrême droite dans l'Union européenne, alors qu'en Autriche le FPÖ de Heinz-Christian Strache est donné deuxième dans les sondages pour les législatives anticipées de dimanche.

Le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), qui fait figure d'aîné dans la famille nationaliste européenne, vise une entrée au gouvernement, moins d'un an après la qualification au second tour de l'élection présidentielle de son candidat, Norbert Hofer.

- Allemagne

Formation anti-migrants désormais d'extrême droite, l'Alternative pour l'Allemagne a raflé 12,6% des suffrages aux législatives du 24 septembre dernier. Le mouvement, qui a obtenu 94 sièges, est le premier parti de ce type à faire son entrée, avec un tel score, au Bundestag depuis la fin de la guerre.

Le départ-surprise au lendemain du scrutin de sa coprésidente, Frauke Petry, et la défection d'un autre élu, illustrent les rivalités internes au sein de ce mouvement créé en 2013. L'AfD est partagée entre un courant national-libéral en perte de vitesse et un autre qui paraît avoir pris le dessus, à l'idéologie flirtant avec le révisionnisme et la xénophobie.

- France

Après une campagne axée sur la sortie de l'euro, le rétablissement des frontières et l'immigration, la candidate du Front national, Marine Le Pen, s'est qualifiée pour le second tour de l'élection présidentielle en mai dernier, avec un score inédit pour le FN (7,6 millions de voix, 21,3%).

Elle a été battue par le centriste Emmanuel Macron, avec 33,9% des suffrages. Aux législatives qui ont suivi, le FN a échoué à constituer un groupe à l'Assemblée nationale, tout en y envoyant huit députés.

Fragilisée par des dissensions internes, Marine Le Pen a depuis entrepris une "refondation" du parti, dont son bras droit Florian Philippot a claqué la porte.

- Pays-Bas

Le Parti pour la liberté (PVV) anti-islam de Geert Wilders est devenu en mars la deuxième force du Parlement néerlandais, derrière les Libéraux, avec 20 sièges sur 150. Le mouvement créé en 2006 reste ostracisé par les autres formations politiques qui ont mis 209 jours (7 mois) pour former un gouvernement de coalition.

- Bulgarie

Arrivés troisièmes aux législatives de mars au sein d'une coalition "Patriotes unis", les nationalistes bulgares ont fait leur entrée au gouvernement. Hostiles à la minorité turque et Rom, aux immigrés et aux homosexuels, les "Patriotes unis" s'affichent toutefois pro-UE et pro-Otan.

- Italie

La Ligue du Nord, vieux mouvement sécessionniste, s'est transformée en un parti anti-euro et anti-immigrés. En décembre 2016, il a milité avec succès pour le "non" au référendum sur une révision de la Constitution, entrainant la chute du gouvernement de Matteo Renzi.

A la peine pour s'implanter dans le Sud, la Ligue du Nord a obtenu 18 sièges à la Chambre des députés lors des législatives de 2013.

- Slovaquie

Notre Slovaquie (LSNS), parti néo-nazi lancé en 2012, a tiré profit de la crainte des migrants pour faire en mars 2016 son entrée au Parlement, avec 14 sièges sur 150.

- Grèce

Aube dorée (AD) a conforté, à la faveur de la crise migratoire, sa place de troisième parti du pays, aux législatives de septembre 2015, avec 6,99% et 18 députés. Un élu a depuis fait défection.

AD rejette le qualificatif de néonazi et se veut "un mouvement nationaliste" défenseur de "la race blanche".

- Suède

Les Démocrates de Suède (SD) ont réalisé une percée historique en septembre 2014 en devenant la troisième force du pays (13% des voix). Ils comptent 48 sièges au Parlement sur 349.

Créé en 1998, ce parti nationaliste et anti-immigration, dont les racines puisent aux sources du mouvement néo-nazi, a pris ses distances avec les groupuscules racistes et violents, très actifs dans les années 1990.

- Belgique

Le Vlaams Belang (VB, Intérêt flamand), qui prône l'indépendance de la Flandre, occupe depuis juin 2014 trois des 150 sièges à la Chambre des représentants. En net recul, il a vu son électorat siphonné par le parti nationaliste Nouvelle alliance flamande (N-VA).

- Hongrie

Le Jobbik (Mouvement pour une meilleure Hongrie) est la deuxième force du Parlement avec 24 députés. Face à la ligne dure anti-immigration et autoritaire du Premier ministre conservateur Viktor Orban, le parti a remisé les slogans racistes et antisémites de ses débuts pour se recentrer sur la corruption, la santé, l'éducation.

À la une

Sélectionné pour vous