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Reynders sur les réformes à mettre en place en Grèce: "Il n’y a pas de vraie collecte de l’impôt"

Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères, était l’invité du RTL Info 19h ce lundi. Il a notamment parlé du "non" du peuple grec aux nouvelles mesures d’austérité et des conséquences que cela pourrait avoir.

Le non aux propositions des créanciers de la Grèce sur de nouvelles mesures de rigueur l'a emporté avec 61,31% contre 38,69%, selon les résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur. Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères, est venu en parler sur le plateau du RTL Info 19h.


"Maintenant sont-ils prêts à imaginer de suivre un gouvernement qui propose des réformes en profondeur? C’est un autre débat"

Il a notamment évoqué sa mission en Grèce il y a quelques jours et le sentiment qu’ont les Grecs d’être européens. "Je crois que les Grecs se sentent profondément européens, il n’y a pas de doute sur ça. Maintenant sont-ils prêts à imaginer de suivre un gouvernement qui propose des réformes en profondeur? C’est un autre débat. Vous savez, le débat sur les retraites, nous l’avons ici, nous l’avons dans beaucoup de pays européens, il doit avoir lieu en Grèce. Par exemple le débat sur la collecte de l’impôt, ça fait des années que l’on constate qu’il n’y a pas un bon fonctionnement de l’administration fiscale, qu’il n’y a pas de vraie collecte de l’impôt en Grèce. La Belgique aide d’ailleurs, nous avons de l’assistance technique sur les douanes, sur la TVA. Mais pourquoi ne pas aller plus loin, pourquoi ne pas vraiment mettre en place des réformes plus en profondeur. Ça, c’est le débat qu’on a avec la Grèce aujourd’hui, mais il faut bien se rendre compte que le débat c’est au sein de l’union, au sein de la zone euro."


"Beaucoup de gouvernements européens, malheureusement, utilisent l’Europe comme bouc émissaire"

M. Reynders a également lancé une "pique" aux dirigeants européens qui remettent toujours tous les problèmes sur le dos de l’Europe. "Ces derniers temps, des dirigeants grecs ont trop donné le sentiment de vouloir s’opposer à l’union, en parlant d’ailleurs plus des institutions que des partenaires. C’est une vieille tradition, beaucoup de gouvernements européens, malheureusement, utilisent l’Europe comme bouc émissaire. Quand la décision est positive, c’est une décision nationale, on est très fier chez soi de la défendre. Quand elle est un peu négative, ou plus douloureuse à faire passer, c’est Bruxelles et vous savez que pour nous, c’est difficile d’utiliser l’argument, parce que tout se décide à Bruxelles pour les Belges."

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