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Roumanie: démission du ministre des Finances, accusé de corruption

Le ministre roumain des Finances Darius Valcov, poursuivi pour corruption, a démissionné dimanche, peu après un appel en ce sens lancé par le président Klaus Iohannis.

"M. Valcov a présenté sa démission", a annoncé le chef du gouvernement social-démocrate Victor Ponta, lors d'une intervention en direct sur la chaîne privée Antena 3.

Il a ajouté qu'il désignerait un successeur "dans quelques jours".

Le président Klaus Iohannis avait auparavant appelé M. Ponta à limoger le ministre, estimant que son maintien en fonction "porte atteinte à la crédibilité" de l'exécutif.

"Vu que le Parquet anti-corruption (DNA) a entamé des poursuites contre le ministre des Finances Darius Valcov, je m'attendais à ce que ce dernier démissionne, comprenant que sa présence porte atteinte à la crédibilité du gouvernement", a indiqué M. Iohannis, invitant le chef du gouvernement à "démarrer les procédures visant à révoquer M. Valcov de ses fonctions".

Le ministre est soupçonné d'avoir reçu deux millions d'euros de pots-de-vin entre 2010 et 2013, à l'époque où il était maire de la ville de Slatina (sud).

Il aurait en échange aidé une société privée à remporter plusieurs appels d'offres pour des marchés publics, en modifiant notamment le cahier des charges, selon le parquet anticorruption (DNA).

Ministre des Finances depuis décembre, il a récemment rendu public un nouveau projet de code fiscal, qui devrait être soumis au Parlement avant la fin du mois. La Roumanie devrait réduire sa fiscalité en plusieurs tranches d'ici à 2020 afin de stimuler la croissance.

Mais le Fonds monétaire international (FMI) s'inquiète des déficits que cette mesure risque de générer.

Samedi, M. Ponta avait assuré que ce projet "irait de l'avant à tout prix, quelle que soit la situation politique", apportant implicitement son soutien à M. Valcov.

L'opposition de centre droit avait de son côté demandé la démission du ministre, soulignant qu'il était essentiel que "les finances du pays soient gérées par une personne à l'abri de tout soupçon de corruption".

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