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Royaume-Uni: le chômage toujours au plus bas depuis l'été 2005

Le taux de chômage au Royaume-Uni est resté stable à 4,8% lors de la période de trois mois achevée fin novembre, au plus bas depuis l'été 2005, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Cet indicateur, qui se maintient à un très faible niveau depuis le vote pour le Brexit, est conforme aux attentes des économistes interrogés par Bloomberg.

Au total, le pays comptait 1,60 million de personnes au chômage entre septembre et novembre, soit 52.000 de moins que juin à août.

De son côté, le nombre de personnes occupant un emploi s'est stabilisé par rapport aux trois mois précédents à 31,8 millions de personnes.

"Les dernières chiffres suggèrent que le marché de l'emploi britannique a perdu un peu de sa vigueur mais reste résistant malgré l'incertitude liée au Brexit", relève Paul Hollingsworth, économiste chez Capital Economics, soulignant que le nombre d'employés est légèrement moins bon que prévu.

Très regardés dans un contexte de flambée de l'inflation, les salaires des ménages (primes comprises) ont progressé de 2,8%, soit plus rapidement que prévu par les économistes qui attendaient une hausse de 2,6%.

Ce chiffre montre que les salaires croissent encore à une vitesse plus grande que l'inflation, ce qui est une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat des ménages. Mais il peut être également vu, prévient Ben Bretell, économiste chez Hargreaves Lansdown, comme "un signe d'un resserrement du marché du travail".

"Quand une économie est proche du plein emploi, les entreprises doivent offrir des salaires plus intéressants pour attirer des travailleurs, ce qui se traduit par une hausse de l'inflation", selon lui.

Les économistes sont en tout cas moins optimistes pour les mois à venir, estimant que la hausse des prix devrait tourner autour de 3% d'ici la fin de l'année, du fait de la baisse de la livre qui renchérit le coût des biens importés, au risque de finir par avoir des conséquences sur le portefeuille des Britanniques.

De manière plus générale, de l'avis de la plupart des analystes, l'activité économique devrait ralentir cette année, avec à la clé une possible hausse du chômage, les craintes concernant le Brexit étant de nature à peser tant sur la consommation que sur l'investissement et les embauches des entreprises.

Les derniers chiffres disponibles sur l'emploi sont néanmoins encore rassurants, comme le montrent les données fournies par l'ONS sur les demandes d'allocations chômage pour décembre. Elles ont reculé, de 10.100 sur un mois, déjouant les prévisions des économistes qui s'attendaient à une hausse de 5.000, pour s'établir à 797.800.

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