Accueil Actu

Smolensk: un laboratoire britannique chargé des tests sur la présence d'explosifs

(Belga) La Pologne a confié à un laboratoire britannique les tests sur la présence d'explosifs dans l'avion qui s'est écrasé en 2010 à Smolensk, dans l'ouest de la Russie, avec 96 personnes à bord dont le président Lech Kaczynski.

Le parquet national a annoncé vendredi avoir confié "au laboratoire britannique de Fort Halstead, situé près de Londres, (Forensic Explosives Laboratory - FEL), la réalisation d'analyses d'explosifs dans des échantillons prélevés dans le cadre de l'enquête sur le Tupolev 154M numéro 101". "Le laboratoire réalisera les analyses sur la présence d'explosifs", précise un communiqué du parquet, "sans proposer d'opinion sur les causes de l'accident" de Smolensk. Le travail du laboratoire a "un caractère d'assistance scientifique de routine", ajoute-t-il. Arrivé au pouvoir il y a plus d'un an, le gouvernement du parti Droit et Justice (PiS), qui soutient l'hypothèse d'un attentat, mène sa propre enquête sur cette catastrophe, qui selon l'ancien gouvernement libéral était due à des erreurs humaines et à de mauvaises conditions météo. A cet effet, la justice polonaise a décidé d'exhumer les corps de toutes les victimes pour établir la cause de leur mort. Les corps du président Lech Kaczynski et de son épouse Maria ont été exhumés en premier en novembre. Avant d'arriver au pouvoir, l'actuel ministre de la Défense Antoni Macierewicz avait déclaré attribuer la catastrophe à une série d'explosions sur l'aile gauche du Tupolev. Varsovie demande en vain à la Russie de restituer l'épave de l'avion, qui s'est écrasé à Smolensk le 10 avril 2010. Selon Moscou, cette restitution ne sera possible que lorsque la justice russe aura achevé sa propre enquête judiciaire. Pour Varsovie, l'épave a une valeur symbolique, mais elle est surtout une pièce à conviction majeure qui pourrait permettre d'établir si le crash est dû à un accident ou un attentat. Cette catastrophe, qui alimente un débat politique divisant profondément les Polonais, a servi aux conservateurs de cheval de bataille pour revenir au pouvoir. (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous