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Détournement, panne de transpondeur, sortie d’un couloir aérien, les normes aéronautiques possèdent une procédure précise dans ces cas de figure comme dans celui rencontré mardi dernier. Une alerte appelée
"Il pourra être fait usage de la force létale"
En Belgique, le même type de procédure existe depuis 2004 et porte le nom de RENEGADE. Concrètement, lorsque le contact radio est perdu avec un avion civil, un incident aérien est alors déclaré. Deux avions de type F-16 opérationnels 24h sur 24 vont décoller dans les plus brefs délais afin d'identifier et d’intercepter l’avion suspect. "Les avions de combat vont alors tenter de rétablir un contact radio, et si cela ne suffit pas ou si la menace terroriste est confirmée par la présence d’hommes armés dans le cockpit (par exemple), des mesures complémentaires seront prises pour forcer l’appareil à se poser sur un aérodrome de diversion", nous explique le lieutenant Olivier Vogel, chargé des contacts avec la presse à la Défense, avant de poursuivre: "Si les injonctions ne sont pas respectées et en dernier ressort, il pourra être fait usage de la force létale sur décision des plus hautes autorités politiques nationales, ceci afin de neutraliser la menace."
En moyenne, de trois à quatre incidents aériens ont lieu chaque année en Belgique nécessitant un décollage préventif des F16 en permanence opérationnelle: "Il s’agit exclusivement de perte de contact radio. Ces interventions se sont toutes terminées par une identification visuelle de l’appareil et le rétablissement du contact radio entre le pilote et le contrôle aérien", précise le Lieutenant Vogels.