Accueil Actu

Ukraine - Incertitude sur les pourparlers de paix à Minsk

(Belga) Les séparatistes prorusses ont annoncé vendredi leur départ de la capitale bélarusse où devaient avoir lieu des pourparlers de paix sur le conflit en Ukraine, au moment où les violences atteignaient des niveaux critiques avec la mort d'au moins 24 personnes dans des combats et bombardements.

Les négociations prévues vendredi entre les émissaires rebelles et les représentants de Kiev et de Moscou, encadrés par l'OSCE, "sont annulées", a déclaré l'émissaire de la république autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, à la presse. "Le ministère bélarusse des Affaires étrangères a confirmé aujourd'hui que Kiev ne viendrait pas, les négociations sont annulées. Et nous quittons Minsk aujourd'hui", a expliqué M. Pouchiline. Mais interrogé par l'AFP, un porte-parole de la diplomatie bélarusse a démenti une annonce du ministère concernant une annulation des pourparlers. Pour sa part, le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Evguen Perebyïnis a déclaré à l'AFP "ne pas disposer d'informations sur l'annulation de pourparlers". Et l'ambassadeur russe en Ukraine, Mikhaïl Zourabov, a dit à l'agence russe Ria Novosti n'avoir "reçu aucune information sur une rencontre". Enfin, l'ancien président ukrainien Leonid Koutchma, représentant les autorités ukrainiennes aux négociations, a quant à lui déclaré qu'il se rendrait samedi à Minsk... où les séparatistes ne seront peut-être plus. En mauvaise posture sur le plan militaire, le président ukrainien Petro Porochenko avait appelé jeudi à des négociations de paix d'"urgence" à Minsk, et les émissaires des républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk sont arrivés vendredi dans la capitale bélarusse. Sur le terrain, les combats continuaient sur toute la ligne du front y compris autour de la ville stratégique de Debaltseve où les militaires ukrainiens risquent de se faire encercler par les séparatistes. Les civils paient le plus lourd tribut avec 19 personnes tuées dans des bombardements à Donetsk, chef-lieu des rebelles et dans la région, l'un des pires bilans journaliers depuis le début de ce conflit qui a fait en neuf mois plus de 5.000 morts. Cinq d'entre eux ont trouvé la mort alors qu'ils recevaient de l'aide humanitaire. (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous