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Un membre de l'ETA jugé à Paris et condamné à 14 ans de réclusion

La cour d'assises spéciale de Paris a condamné mercredi à 14 ans de réclusion criminelle un des responsables de la logistique de l'organisation séparatiste basque ETA, arrêté en 2010 en France.

Ibon Goieaskoetxea Arronategi, 49 ans, a été reconnu coupable notamment de faux dans des contrats de locations de logements devant servir de planques, recels de vols, détention et transport illégal d'armes de guerre.

Il a en revanche été acquitté des accusations de vol avec violences et séquestration pour l'attaque le 28 janvier 2010 d'une quincaillerie cordonnerie à Mirebeau (centre-est) où avaient notamment été dérobées des plaques d'immatriculation et une presse pour leur fabrication. Le commerçant avait été ligoté et violemment frappé.

Considéré comme un des responsables de la logistique de l'organisation, l'accusé avait été interpelé fin février 2010 en Normandie (nord-ouest).

Le qualifiant de membre de "la ligne dure d'ETA", l'avocat général avait requis 15 ans de réclusion criminelle.

M. Goieaskoetxea avait déjà été condamné à sept ans de prison en 2013 et à une autre peine de cinq ans en 2014 lors de précédents procès devant la justice française pour ses activités au sein de l'ETA.

La cour d'assises spéciale de Paris, composée uniquement de magistrats professionnels comme c'est le cas en matière de terrorisme, a prononcé la confusion de la nouvelle peine avec celles déjà prononcées, ainsi qu'une interdiction définitive du territoire français.

Comme d'autres etarras quand ils sont jugés, l'accusé a refusé de s'exprimer sur les détails de l'affaire. Mais, en fin d'audience, il l'a fait sur l'évolution de la situation politique après l'annonce en octobre 2001 par l'ETA du renoncement à la violence, même si elle n'a pas rendu ses armes et refuse de se dissoudre, comme l'exigent les gouvernements espagnol et français.

"On essaie de dénouer un conflit qui a existé depuis des décennies (...) d'effectuer une transition qui n'a pas eu lieu depuis 1936", début de la guerre civile qui a débouché sur le régime dictatorial de Franco, a-t-il dit avant d'indiquer "ne demander aucun traitement de faveur".

L'ETA est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes, en plus de 40 ans de lutte armée.

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