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Une plateforme en vue d'un plan d'actions pour la vie privée

(Belga) Le secrétaire d'Etat à la Protection de la vie privée, Bart Tommelein, a installé mercredi une "plateforme" d'acteurs impliqués dans la protection de la vie privée en vue d'établir un plan d'actions dans ce domaine.

Sont réunis la commission de protection de la vie privée, la police fédérale, des organisations de consommateurs et d'utilisateurs (Test-Achats et la Ligue des droits de l'homme) et des fédérations professionnelles (Agoria, UCM, Febelfin, Assuralia, FEB, Comeos, etc.). Le plan d'actions se déclinera en dix points qui vont de la sensibilisation des citoyens aux risques des médias sociaux à l'obligation d'information des entreprises en passant par la sécurisation des données ou la stimulation de l'installation de centres de données en Belgique. Ce dernier point vise non seulement à garantir aux utilisateurs que leurs données sont traitées en Belgique conformément au droit belge sur la protection de la vie privée mais aussi à créer des emplois en Belgique. "La Belgique est déjà un centre financier et pourrait devenir également un centre de développement des data centers", a souligné M. Tommelein. La plateforme servira de lieu d'échange pour atteindre cet objectif. Le secrétaire d'Etat attend que soient clarifiées les règles sur la responsabilité des fournisseurs en matière de confidentialité des données ou que soient établies des règles claires sur la protection des données. Plus généralement, M. Tommelein attend une réforme du cadre légal. Il place ses espoirs dans l'Union européenne et la création d'une autorité de contrôle à l'échelle de l'Europe, instrument à même de traiter avec des géants comme Google ou Facebook. "Si l'Union européenne tarde trop, nous devrons prendre nous mêmes des mesures mais je n'ai pas envie d'adopter des législations qui seraient difficilement applicables. Je veux bien être David contre Goliath mais pas Don Quichotte", a souligné le secrétaire d'Etat. M. Tommelein se rendra dès vendredi au conseil informel européen de Riga consacré à la sécurité. Les Etats membres doivent se pencher sur un projet de règlement qui est examiné par le parlement européen. La Commission de la protection de la vie privée a indiqué mercredi, en Commission de la Chambre qu'elle envisageait une action contre Facebook à propos de ses conditions générales. L'amende maximale encourue s'élève à 600.000 euros. "Pour ce genre d'entreprises, 'shame it' et 'blame it' est la pénalité la plus forte", a ajouté le président de la Commission de protection de la vie privée, Willem De Beuckelaere. (Belga)

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