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"Assassiné par les Barbares", "Ne rien céder", "Face au Mal": les mots forts de la presse française au lendemain de l'assassinat du père Jacques

L'assassinat d'un prêtre par des jihadistes dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, fait la Une mercredi de tous les quotidiens dont les éditorialistes demandent des "actes" au gouvernement pour lutter plus efficacement contre le terrorisme et aux Français de "faire bloc".

La presse française demande des actes au gouvernement et l'union aux Français après l'assassinat du prêtre dans une église. "Ne rien céder", titre Libération, "Assassiné par les Barbares", écrit Le Figaro, "Face au Mal", titre La Croix et "Martyrisé", écrit en Une Le Parisien. "Aucune cause ne peut justifier une telle abomination. Notre cri vers Dieu est un appel à l'aide pour résister à la tentation de la vengeance", écrit Guillaume Goubert, dans La Croix.

 
"Ne tombons pas dans les pièges de Daech. Il faut plus que jamais refuser d'être entraîné sur le terrain de la division", recommande Johan Hufnagel, de Libération. "Il faut résister et ne pas tomber dans la division nationale", renchérit François Wojtalik, du Courrier Picard. "La cible est précisément choisie pour alimenter la mécanique dévastatrice d'une guerre de religion", prévient Patrick Le Hyaric, de L'Humanité. Pour Dominique Moïsi, dans Ouest-France: "face à cette escalade dans l'horreur, nous devons tenir". "L'intelligence consiste d'abord à garder son sang-froid", reconnaît Gilles Grandpierre, dans L'Union/L'Ardennais. Mais pour l'éditorialiste, l'intelligence "c'est aussi adapter notre arsenal judiciaire et répressif à l'urgence."


 
 
Le temps des bonnes paroles est révolu

"Les Français tiennent bon", se félicite Olivier Auguste, de L'Opinion, avant de lancer: "aux autorités de faire leur travail avant qu'ils ne craquent."

"Le moment est donc venu de dire: ça suffit! Assez. Le temps des bonnes paroles est révolu et celui des actes forts doit venir", s'emporte Bruno Dive, pour Sud-Ouest. "A l'évidence, il ne suffit plus de se contenter de mots. C'est insuffisant. On ne combat pas le terrorisme au XXIe siècle avec des outils du siècle passé", constate Laurent Bodin, de L'Alsace.

"Le gouvernement doit prendre la mesure de ce qui se passe en France, adopter l'arsenal militaire, policier et judiciaire pour assurer la sécurité de nos concitoyens", assène Etienne de Montety, dans Le Figaro.

"Ni le renseignement, ni la surveillance, ni le dispositif de protection, ni l'état d'urgence n'ont rempli le rôle qui leur est assigné", s'agace Philippe Marcacci, de l'Est Républicain. Cet attentat "suscite des questions sur la fiabilité et la pertinence du dispositif antiterroriste", relève Dominique Garraud de la Charente Libre.


"Il faut se protéger et surtout se renseigner"

"Pour lutter contre un terrorisme de proximité, il faut se protéger et surtout se renseigner", explique Jean-Michel Bretonnier, de la Voix du Nord. "Face aux Kalachnikovs, nous répondons par des bougies, face aux bombes, nous proposons des crêpes noirs", remarque Yann Marec, du Midi Libre. Et de poursuivre : "si la France est en guerre, comme on le dit depuis un an et demi, elle ne la livre pas vraiment."

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